Vendredi 21 juin 2013, les autorités anglaises ont sommé Google de supprimer sous 35 jours toutes les données à caractère personnel qu’ils avaient pu accumuler « malencontreusement » à travers le projet Street View.
L’affaire a commencé en 2010 lorsque Google a mis en place des « Google cars » pour prendre des photos et collecter des données des villes. Les autorités se sont rendues compte que Google aspirait en plus des données personnelles (e-mails, des logins ou des mots de passe, sur des réseaux wifi ouverts). Google a déjà été condamné dans plusieurs pays pour ces agissements, en France a 100 000€ d’amende ou encore en Allemagne a 145 000€.
En 2010, la grande Bretagne avait condamné Google qui avait alors promis de supprimer toutes ces données collectées, selon eux, par erreur. En juin 2012, les autorités anglaises, soupçonnant Google de ne pas avoir supprimé les données, ont lancé une enquête qui a montré la véracité de ces soupçons. Selon Google, il s’agirait d’un oubli. Cependant l’ « Information Commissioner’s Office » (ICO) qui s’occupe de la protection des données à caractère personnel en Grande Bretagne (équivalent de la CNIL) prend cet affaire très au sérieux et exige l’effacement des quatre derniers disques sous 35 jours sous peine de poursuite pour outrage à tribunal. Pour Stephen Eckersley, un responsable de la ICO, « les débuts de Google Street View sont un exemple de ce qui peut mal tourner quand les groupes technologiques négligent le fait que leur produits utilisent des informations personnelles ».
L’affaire n’est toutefois pas terminée car Google semble réticent, de plus lorsque l’on sait qu’un rapport du régulateur américain conteste l’argument de Google sur une soi-disant erreur humaine et montre que les ingénieurs de Google auraient au moins informé à deux reprises leurs supérieurs.