J'aime pasExtrêmement vigilante sur la protection de la vie privée, l’Allemagne vient une nouvelle fois d’épingler Facebook. Le centre de protection de la vie privée du Schleswig-Holsein, somme les propriétaires de  sites Internet de retirer leurs boutons “J’aime” qui rappelons-le, permettent le partage d’une page web entre les membres du réseau social Facebook.

Le Schleswig-Holsein, un état du Nord de l’Allemagne, sera en effet en droit de poursuivre tout site internet n’ayant pas respecté la consigne à compter du 30 septembre de cette année. Cette décision quelque peu radicale fait suite aux  recommandations d’une autorité indépendante de l’Etat nommée Unabhängiges Landeszentrum für Datenschutz (ULD), à savoir le “Centre indépendant pour la protection de la vie privée” (équivalent à la CNIL en France). Thilo Weichert, commissaire à l’ULD, estime que le système mis en place par Facebook collecte illégalement et insidieusement les données des internautes.
Selon lui, cette fonctionnalité enfreint la loi allemande ainsi que la réglementation communautaire en termes de protection de la vie privée puisqu’il permet au réseau social de “dresser des profils d’internautes (…) même s’ils ne sont pas membres de Facebook“. Toujours selon lui, grâce à l’implémentation du bouton “J’aime” sur les sites Internet, Facebook peut traquer les clics de ces derniers, analyser le temps de fréquentation des internautes et savoir quels sont leur centre d’intérêts.
Dans un communiqué de presse, l’ULD précise que tout site dans le Schleswig-Holstein n’ayant pas supprimé le bouton “J’aime” pourra se voir assujetti d’une amende pouvant atteindre 50 000 euros. On peut également y lire que “Toute personne qui visite facebook.com ou utilise le plug-in doit s’attendre à être traqué par la société pendant deux ans“.
Le géant Facebook a immédiatement réagi en confirmant que son “bouton” collectait bien les adresses IP des internautes et a démenti l’accusation de l’ULD. Les représentants du réseau social ont signifié qu’ils respectaient au pied de la lettre la législation européenne puisque les données recueillies sont supprimées tous les 90 jours conformément au droit communautaire.
Le réseau social n’en est pas à sa première critique outre-Rhin. Les autorités allemandes ont exigé début août que la toute fraîche fonction de reconnaissance faciale du réseau social soit désactivée. (Cf. Article “L’Allemagne critique la reconnaissance faciale de Facebook“)
 
Sources:
http://www.pcworld.fr/2011/08/22/internet/facebook-jaime-interdit-allemagne/518443/
http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/un-land-allemand-interdit-le-bouton-j-aime-de-facebook_261087.html
http://www.zdnet.fr/actualites/facebook-un-land-allemand-interdit-le-bouton-j-aime-39763159.htm
http://www.journaldunet.com/ebusiness/le-net/bouton-facebook-j-aime-interdit-0811.shtml

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