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Le 28 mai 2013, un des dirigeants de Liberty Reserve a été arrêté en Espagne pour avoir contribué au blanchiment d’argent. Comment ? En ayant fourni un moyen de paiement (de la monnaie virtuelle) à des hackers opérant sur les marchés noirs.
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 Liberty Reserve, c’est en chiffres, plus d’un million d’utilisateurs, plus de 6 milliards de dollars blanchis. Une multitude de sommes peu importantes pour ne pas attirer l’attention. Liberty Reserve mettait en circulation une monnaie virtuelle, le… Liberty reserve, à l’instar de Money web, qui présente l’avantage de ne pas subir de taxations équivalentes aux organismes accrédités pour le transfert d’argent tels Western Union ou encore MoneyGram.

On entend parler des marchés noirs dans des lieux virtuels qui, comme dans la vie réelle, ne sont pas bien fréquentés. Parmi ces lieux, l’utilisation de groupes de discussions, autrefois connus pour permettre de suivre l’actualité dans des conditions de bas débit internet. La raison pour laquelle ce moyen de paiement était particulièrement apprécié des fraudeurs repose sur le système. Internet permet une anonymisation sans faille lorsque l’on connaît les bons outils.
L’appréhension des dirigeants de Liberty Reserve a impliqué une investigation dans pas moins de 17 pays. Le siège de La société n’était autre qu’au Costa Rica, pour des raisons fiscales évidentes.
Cette fermeture forcée pose encore une fois la question de l’impact de la monnaie virtuelle sur l’économie. L’absence de gouvernance de ces monnaies pose de multiples problèmes (manque de sécurité, assurance de l’anonymat, cours volatile…).  La question de la pérennité de ces monnaies risque de se poser à nouveau très prochainement.

A propos de Pierre Bolle