Depuis 2023, le ChatGPT est au cœur des sujets fascinants qui tantôt attire l’imaginaire collectif qui donne espoir et chamboule une nouvelle façon de voir le monde du travail et tantôt au cœur d’un scénario catastrophique annonciateur de la fin du travail et du remplacement de l’être humain.
Dans le monde, cette nouvelle IA générative a propulsé les quatres coins du monde. Cependant, elle semble renforcer la lenteur de l’Europe qui se positionne très loin derrière les États-Unis et la Chine comme lors de la dernière révolution Internet.
Aux États-Unis, le développement des nouveaux d’IA plus performantes est enclenché à forte vitesse chez Microsoft avec l’Open AI ce qui a énormément influencé Google, Meta, Amazon, Anthropic ou encore xA. Avec la nouvelle élection du président Trump, le développement sera doublé comme l’a annoncé Trump qui a annoncé de ne pas laisser de chance à ses concurrents en matière de l’IA.
En Chine, malgré les sanctions auxquelles elle est confronté notamment avec les réductions de puces approvisionnés par son rival américain elle ne cesse de ralentir dans le secteur. Grâce à Ernie pour Baidu, Qwen pour Alibaba, Doubao pour Bytedance et Hunyuan pour Tencent, la Chine a pu se démarquer surtout avec « Kling »
En Europe, seul le français Mitral reste potentiellement dans le terrain européen après avoir vu la chute de l’allemand Aleph Alpha qui se met à développer des outils. Qu’une poignée d’entreprises spécialisés dans l’IA ont vu le jour. Selon la Cour des comptes européennes, l’UE traîne des pieds en matière d’investissements dans l’IA.
En 2024, les rivaux américains affichent 12 milliard de dollars dans l’entreprise d’Elon Musk, xAI et OpenAI 6,6 milliards et Anthropic près de 5 milliards. Alors que Mitral n’affiche seul que 385 millions d’euros fin 2023… Globalement, l’Europe reste figée dans les technologies dites « moyennes » du fait de sa réglementation européenne qui est très fortement influencée par sa pensée philosophique car elle n’est pas encore « digne de confiance » totalement ce qui freine grandement sa propulsion jusqu’à être même devancé par les pays en voie de développement.
L’Europe se trouve à un carrefour crucial dans le développement de l’intelligence artificielle. Ce retard européen se manifeste tant au niveau des investissements que dans le développement de technologies de pointe.
| Pays | Investissements en IA (2024) |
|---|---|
| États-Unis | 248,9 milliards $ |
| Chine | 95,1 milliards $ |
| Royaume-Uni | 18,2 milliards $ |
| France | 5,3 milliards $ |
| Allemagne | ~3,3 milliards $ (investissement Microsoft) |
| Australie | 3,22 milliards $ |
| Europe (estimation) | ~10 milliards $ |
Tableau d’estimation moyenne des investissements dans l’IA
Les chiffres démontrent qu »avec seulement 10 milliards de dollars d’investissements en 2024, l’Europe est nettement loin derrière les États-Unis (248,9 milliards $) et la Chine (95,1 milliards $).
Cette disparité financière se traduit par un fosée technologique, plus particulièrement dans le domaine de l’IA générative. Cependant, l’Europe possède des atouts uniques: sa réglementation. Bien que parfois perçue comme un frein, pourrait à terme devenir une protection majeure en promouvant une « IA digne de confiance ». L’AI Act, entré en vigueur en 2024, vise à trouver un équilibre entre innovation et éthique, une approche qui pourrait s’avérer précieuse à long terme.
Pour rattraper son retard, l’Europe devra :
- Investir dans l’IA.
- Harmoniser son marché pour permettre une croissance à l’échelle continentale
- Développer une IA responsable et innovante.L’avenir de l’IA en Europe dépendra de sa capacité à transformer ses défis actuels en opportunités, en combinant innovation technologique, réglementation intelligente et investissements stratégiques. Si elle y parvient, l’Europe pourrait non seulement rattraper son retard, mais aussi définir un nouveau standard mondial pour une IA éthique et performante.
Sources :
https://www.eca.europa.eu/ECAPublications/SR-2024-08/SR-2024-08_FR.pdf