Le projet RoboEarth vise à développer un environnement spécifique afin de permettre aux robots de communiquer et partager des informations. Un projet ambitieux dont les retombées seraient importantes.

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La robotique connait des progrès importants, les machines sont de plus en plus performantes, les technologies se développent à grande vitesse. Cependant dans un monde où les robots seraient omniprésents la communication et la coordination entre machines est un point vital. C’est précisément cet objectif que cherche à atteindre le projet RoboEarth financé par l’Union Européenne.

Ce groupe de 35 chercheurs, basé à Eindhoven aux Pays-Bas, travaille sur la création d’une structure informatique et d’un langage commun permettant aux robots de partager et recevoir des données créées par leurs congénères ou par l’Homme en utilisant un langage commun.

Une communication et un partage via le Cloud

RoboEarth fait appel à une infrastructure informatique sous forme de Cloud. Ce dernier comprend d’abord une base de données permettant de stocker les données telles que des composants logiciels, des cartes pour la navigation, des connaissances pour effectuer une tâche etc…

Le Cloud bénéficie également d’un moteur de calcul : le « Cloud Engine RoboEarth » également appelé « Rapyuta ». Ce dernier constitue une puissance de calcul supplémentaire disponible pour les robots en leur permettant de se décharger de calculs importants. Le Cloud Engine RoboEarth permet également aux machines d’accéder à la base de données du Cloud en offrant un accès à haut débit à cette dernière. Ce moteur va également classer les informations reçues et les mettre à disposition pour les requêtes à venir.

Une nouvelle autonomie pour les machines

Le projet permet ainsi aux robots d’apprendre à partir des données partagées par d’autres machines sans intervention humaine. En effet la plupart des robots actuels sont programmés pour exécuter une ou plusieurs tâches spécifiques, cependant si l’on désire leur faire effectuer d’autres actions il faudra les programmer à nouveau. Le système de RoboEarth permettra de surmonter cet obstacle et d’effectuer des tâches complexes dans des environnements non structurés et inconnus du robot à la base.

Le système a d’ailleurs été mis en pratique : une démonstration a été effectuée dans une fausse chambre d’hôpital. Un premier robot pénètre dans la chambre afin d’en dresser une carte détaillée, le patient lui demande alors un verre d’eau, la machine n’est cependant pas dotée de bras mécanique pour effectuer cette action. Elle fait donc appel à un second robot, équipé pour cela, qui entre pour la première fois dans la pièce. Ce dernier se montre capable de reconnaitre la boisson par sa forme et sa couleur et de la saisir pour la donner au patient.

Les robots ne seront bientôt plus dépendants de l’Homme, c’est un fait. La question qui se pose à présent est : faut-il s’en réjouir ou s’en méfier ?

A propos de Thomas BERTRAND