Le marché des nouvelles technologies évolue rapidement et les grandes entreprises du secteur doivent anticiper les dernières tendances, notamment dans le domaine des objets connectés. A côté des bracelets et autres montres connectées, les lunettes intelligentes veulent révolutionner notre quotidien. Objet nécessaire et accessoire de mode, ces lunettes vont bientôt afficher quantité d’informations en temps réel pour simplifier l’interaction avec notre environnement.
Google à l’avant-garde, mais Intel investit dans la concurrence.
C’est à Google que l’on doit le projet actuellement le plus avancé et le plus attendu: « GLASS ».
Réservées pour l’instant à une poignée de développeurs et prévues pour 2014, elles permettront au porteur d’interagir avec elles par commande vocale ou effleurement de leur surface tactile.
Adaptable aux lunettes correctrices, un système de conduction osseuse pour la partie audio délivre les informations désirées, l’image étant projetée sur un prisme à la façon d’un viseur tête haute. Une connectivité sans fil permet aux lunettes de rechercher l’information en local sur le Smartphone de l’utilisateur, mais aussi sur internet par l’intermédiaire d’une liaison de données.
Navigation par GPS, partage de vidéos en temps réel, application au domaine médical…, les usages semblent infinis d’autant que Google permet aux développeurs de créer des applications dédiées (les lunettes exploitant son système Android), téléchargeables au travers d’une plateforme spécifique.
Pourtant Google n’est pas seul : l’entreprise Recon Instruments tente d’imposer ses lunettes dans le domaine du sport. L’athlète peut consulter en temps réel des informations concernant sa condition physique, son parcours, ses performances et les partager sur internet. Comprenant un équipement technologique similaire à celui des Smartphones du marché, la société vient de trouver un allié de choix en la personne d’Intel, qui a décidé d’investir dans l’entreprise.
Le fondeur ayant mis du temps à se développer sur le marché des appareils mobiles, entend bien rattraper son retard.
Multinationales ou entrepreneurs, ils investissent.
A côté de ces deux projets, il ne faut pas oublier d’autres acteurs qui désirent rendre nos lunettes plus intelligentes. Au début du mois d’octobre 2013, l’opérateur japonais NTT Docomo a présenté, lors du salon Ceatec, un prototype permettant de traduire en temps réel un texte filmé, le résultat étant affiché sur l’écran devant l’œil de l’utilisateur.
Sony n’est pas en reste, même si pour l’instant il préfère commercialiser des visiocasques permettant au porteur de s’immerger dans les films et autres jeux-vidéos. En effet, à l’instar de Microsoft, la firme japonaise a déposé des brevets relatifs à des lunettes affichant de la réalité augmentée.
Comme pour les montres connectées, les projets de lunettes intelligentes profitent de l’engouement pour le financement participatif, afin de promouvoir des projets innovants portés par de petits entrepreneurs.
Ainsi dans le domaine du jeu-vidéo, le projet « Oculus Rift » entend immerger le joueur dans l’univers virtuel par des effets 3D, le coupant ainsi de la réalité qui l’entoure.
Par opposition, d’autres projets choisissent d’animer l’environnement dans lequel le joueur évolue en le faisant interagir grâce à la réalité augmentée.
Un marché attractif pour une concurrence acharnée.
Pour se faire une place sur le marché des lunettes intelligentes, les acteurs du domaine des nouvelles technologies, entrepreneurs ou multinationales vont devoir se livrer bataille.
La concurrence pourra s’exprimer sur le plan technique, mais aussi au niveau des usages envisagés et des prix.
Des affrontements judiciaires sont à prévoir notamment sur le terrain de la propriété intellectuelle. Nombres de firmes déposent des brevets relatifs aux lunettes connectées et aux technologies qu’elles exploitent, sans compter des entreprises comme Google qui augmentent leur portefeuille par des rachats à d’autres sociétés.
Des réserves concernant l’avenir de tels équipements apparaissent néanmoins: il est difficile de prédire l’accueil effectif que les consommateurs vont réserver à de tels dispositifs : un engouement à l’échelle mondial peut-être, mais rien n’est moins sûr.
Dangerosité lors de la conduite d’un véhicule ou protection de la vie privée, les critiques se multiplient. Certains lieux sont même déjà interdits aux lunettes connectées, comme certains casinos aux Etats-Unis, ou d’un bar suite à la décision de son patron de préserver l’anonymat de ses clients.
Etudiant en M2 Droit de l’Economie Numérique, passionné de nouvelles technologies et du droit qui les encadre, particulièrement la propriété intellectuelle. Vous pouvez consulter mes profils et ,
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