Beaucoup de personnes ont pu le constater : la qualité de connexion sur le site YouTube à partir de l’opérateur Free est particulièrement médiocre. Et cela ne va certainement pas s’améliorer à court terme. L’ARCEP a rendu son jugement.
L’ARCEP, saisie l’année dernière d’une enquête administrative par l’UFC-Que Choisir, estime que le problème de connexion est simplement imputable à un réseau surchargé. De telles lenteurs dans la transmission des données toucheraient l’ensemble des fournisseurs d’accès à Internet. Selon l’autorité, aucun processus discriminant n’a été mis en place par YouTube par rapport au fournisseur Free ou par ce dernier vis-à-vis du géant américain. Reste que le problème demeure récurrent et flagrant par rapport aux autres opérateurs ; la décision de l’Arcep n’engage en rien vers de futures améliorations, même si sa capacité à pouvoir réprimander sur une affaire de mauvaise qualité de service demeurait dès le départ très limitée.
Cette décision ne parviendra pas non plus à calmer le bras de fer engagé par YouTube et Free. Comme le rappelle l’Arcep dans sa décision, le financement des infrastructures supportant de nouveaux « tuyaux » – afin d’y faire transiter le trafic et ainsi améliorer le chargement des pages YouTube – incombe à Free. La société dirigée par Xavier Niel accepte ce jugement technique mais ne souhaite cependant pas investir dans de telles infrastructures tant que les géants du net, dont YouTube en fait partie, ne participent pas au financement de ces investissements. En l’occurrence, comme la qualité du service perçu et notamment l’accès aux pages YouTube, réside principalement dans l’installation technique et dans le raccordement final, Free serait finalement le responsable technique de cette situation. Ainsi selon l’Arcep, prenant complètement à contre-pied l’UFC Que Choisir, la mauvaise qualité de service serait uniquement liée à Free, tandis que dans cette décision YouTube semble épargner de tout reproche.
Free est-il pris en étau ?
Comme solution face à ce problème, l’Arcep conseille tout simplement aux utilisateurs se sentant lésés de changer d’opérateur. Une manière peu conciliante de traiter Free, ostensiblement en froid avec l’autorité administrative depuis l’attribution de la quatrième licence à l’opérateur. Malgré des pouvoirs limités dans ce genre d’affaire, l’Arcep aurait sans doute gagné à s’investir davantage dans son rôle de médiateur en se focalisant sur le bien-être du consommateur final.
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Une mauvaise nouvelle pour les clients de cet opérateur. Toutefois, l’ARCEP devrait faire part de plus de compréhension vis-à-vis de cet opérateur car comme tout opérateur des problèmes peuvent surgir à tout moment même avec une très bonne qualité de service.