#Free AdGate vs. Google (…la neutralité du net et un business model)
C’est l’actualité de fin de semaine en ce début 2013. Tous les acteurs du web prennent position et relaient l’information : la dernière mise à jour de la Freebox Revolution comporte une nouvelle fonctionnalité bêta, le blocage par défaut des bannières publicitaires. Tout équipement connecté via le réseau local bénéficie de cet « adblocker ». Bien évidemment, la majorité des utilisateurs ne se plaignent pas du retrait de la publicité. Mais l’atteinte aux intermédiaires du web est problématique pour la pérennité du secteur de l’économie numérique.
La possibilité de supprimer la publicité sur le web ne date pas d’aujourd’hui. La populaire extension Adblock Plus existe depuis plusieurs années et est disponible sur un grand nombre de supports. Cependant, l’installation d’une extension résulte d’un choix délibéré de la part de l’internaute, ce qui n’est pas le cas ici, où l’utilisateur a simplement le choix de désactiver cette fonction. C’est ce qu’on appelle le principe du « opt out ».
En outre, une extension permet une plus grande liberté dans le « degré » de blocage. L’utilisateur peut choisir de conserver les publicités sur certains sites. Ici, la fonctionnalité est non seulement activée par défaut mais aussi à l’insu de l’utilisateur. Défaut de transparence et modification du service fourni[1], voilà pour l’atteinte aux consommateurs.
Menace d’un business model : la twittosphère gazouille !
Twitter a amplifié ce phénomène et on ne parle plus que de l’#AdGateFree dans tous les recoins du web. Cette histoire va jusqu’à remettre en question le business model dominant de la Toile : de nombreux sites se rentabilisent ou ne vivent que par la publicité ! Un tollé s’est donc soulevé sur la twittosphère, beaucoup appelant les utilisateurs Free à désactiver eux-mêmes cette fonctionnalité.
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