Les apports de la Loi Hamon en matière de vente à distance 2/2
La loi Hamon relative à la consommation, transposition de la directive du 25 Octobre 2011 (2011/83) a été promulguée le 18 Mars 2014
Elle vient accorder plus de protection aux consommateurs en créant notamment une action de groupe, en renforçant les sanctions, en luttant contre l’abus de faiblesse et surtout en prenant en compte les nouveaux modes de consommation, particulièrement la vente à distance. Ces dispositions s’appliquent aux contrats conclus par voie électronique qui disposent tout de même de dispositions spécifiques, faisant l’objet d’un autre article.
Si la protection du consommateur contractant à distance a bien été renforcée aux moyens d’obligations précontractuelles renforcées, cette protection se trouve encore plus assurée par l’effet d’une information post-contractuelle.
L’obligation d’information post-contractuelle en matière de vente à distance (article L121-19-2 du Code de la consommation) :
Le professionnel doit assurer la confirmation des informations mentionnées pour les contrats conclus à distance (art. L.121-17-I):
- Sur support durable
- Dans un délai raisonnable, au plus tard au moment de la livraison du bien ou avant le début d’exécution du service
- Sauf si le professionnel les lui a déjà fournies, sur un support durable, avant la conclusion du contrat.
Lorsqu’on parle de vente à distance, on parle forcément du droit de rétractation qui appartient au consommateur conformément à la volonté du législateur de protéger la partie faible au contrat.
La législation antérieure à la loi Hamon prévoyait un délai de 7 jours pour exercer ce droit de rétractation, lequel était étendu à 3 mois en cas de défaut d’information par le professionnel. Si cette information parvenait au consommateur durant ces 3 mois, à compter du jour où le consommateur était informé il bénéficiait alors du délai initial de 7 jours. (suite…)