Le monde numérique est de plus en plus important pour la société mais parfois, à l’argument du développement des nouvelles technologies ou outils, des entreprises abuses de leurs droits. L’abus le plus connus récemment est le traitement sans contrôle des données par les entreprises pour créer un nouveau logiciel ou entrainer les existants.
Afin de protéger les consommateurs de l’abus, les gouvernements ont commencé à créer des législations de protections des données personnelles, on y trouve le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) en Europe et la Lei Geral de Proteção de Dados (Loi Général sur la Protection des Données ou LGPD) au Brésil. Malgré la législation en vigueur les entreprises continuent à essayer de voler nos données pour leur propre besoin.
En Juin 2024, par exemple, la Commission Irlandaise de Protection des Données (DPC) a interdit le projet de Meta d’utiliser les publications des utilisateurs d’Instagram et Facebook pour entraîner son intelligence artificielle (IA), ainsi le projet a été arrêté au sein de l’UE, néanmoins ce n’est pas le cas pour les pays du reste du monde.
Au Brésil la politique d’utilisation des données pour l’entraînement des IA n’a pas été interdit à la même époque que l’UE. En vue des nouvelles politiques de traitement des données des application tels que Facebook et Instagram, le IDEC (Institut de Défense des Consommateurs du Brésil) en Juillet a fait un alerte au Senacon (Secretariat Nacional des Consommateurs), à l’ANPD (Autorité National de Protection des Données) et au CADE (Conseil Administratif pour la Défense Économique) que les nouvelles politiques des ces outils n’étaient pas dans un premier temps communiquées de façon claire et préalablement aux consommateurs. Pour le IDEC, dans la note de communication de l’entreprise META, on ne trouve pas toutes les informations par rapports aux types de traitements qui seront fait. META n’a également pas mis en place un mécanisme simple pour que les consommateurs soient capables de pratiquer leur droit à l’opposition.
Selon Meta, les affirmations de l’IDEC ne sont pas cohérant vu que le traitement se base sur un intérêt légitime : « Nous nous engageons à développer l’intelligence artificielle au sein de Meta, notre collection de ressources et d’expériences d’intelligence artificielle générative, ainsi que les modèles qui les alimentent, d’une manière sûre, responsable et conforme aux réglementations brésiliennes en matière de protection. »
Après l’alerte émis par l’IDEC, l’ANPD a sorti une décision d’urgence qu’interdit Meta d’utiliser les données des personnes pour l’entrainement de l’IA en vu des possibles dommages graves et irréparables pour les droits fondamentaux des personnes. Selon la décision publié au Journal Officiel du Brésil l’entreprise doit réaliser « la suspension immédiate au Brésil de la validité de la nouvelle politique de confidentialité de l’entreprise, en ce qui concerne la partie relative à l’utilisation des données personnelles à des fins de formation de systèmes d’IA générative ; et (ii) le traitement des données personnelles des personnes concernées à cette fin dans tous les produits Meta, y compris les personnes qui ne sont pas des utilisateurs de ses plateformes, sous peine d’une amende journalière de R$ 50 000,00 (cinquante mille réais) par jour de non-conformité »
Pour Meta la décision de l’ANPD n’est pas correcte, selon eux ils sont davantage plus transparents que plusieurs acteurs du marché qui travaillent avec l’entraînement des IA et que la décision est un « un recul pour l’innovation et la compétitivité dans le développement de l’IA, retardant l’arrivée des avantages de l’IA pour les citoyens brésiliens. »
Pour le moment, l’autorité brésilienne ne semble pas bouger sa décision et plusieurs autoritées dans le pays se demande pourquoi la même réaction n’était pas vu en Europe par META.
