A chaque échéance électorale, le débat sur le système de vote utilisé fait couler beaucoup d’encre. Cette façon de voter interroge tant sur des problématiques de fraudes et de sécurité que sur de simples considérations d’attachement au système traditionnelle de scrutin. Alors, le vote électronique : une fausse bonne idée ?
En France, comme dans la plupart des démocraties dans le monde, le peuple élit ses représentants par un scrutin. Avant l’arrivée d’Internet et de la technologie, la question du système de vote ne se posait pas. Les citoyens appelés aux urnes votent en déposant une enveloppe dans une urne. Même si le vote par bulletin en papier reste la norme, le débat autour du vote électronique tend à faire changer le paradigme électoral au fil des années.
Les élections sont des moments extrêmement importants dans une démocratie. Cela signifie qu’aucun élément extérieur, notamment des tentatives de fraudes, ne doivent arriver à déstabiliser un pays. C’est le principal reproche que soulèvent ceux qui s’opposent à la généralisation des « machines à voter » dans les bureaux de votes.
En effet, certaines villes en France sont équipées de ces machines où les électeurs votent en appuyant simplement sur un bouton. Les résultats du scrutin sont directement envoyés sur un serveur qui centralise les voies de manière automatique.
Machine à voter dans la Commune de Stains (Seine-Saint-Denis), en 2015.
Parmi les préoccupations des personnes défavorables à la généralisation de cette méthode, on retrouve évidemment la problématique de la sécurité.
En effet, aucun système basé sur un fonctionnement électronique n’est sûr à 100%. Parmi les arguments contre ce système de vote : les cyber attaques et certaines modalités classiques qui ne peuvent pas être respectées comme le recomptage, procédure habituelle d’un scrutin. Concernant les cybers attaques et les tentatives de déstabilisation, cela peut venir de différentes sources. Des militants politiques aguerris en matière informatique peuvent tenter de faire pencher la balance d’un côté ou d’un autre. Mais la menace la plus dangereuse est bien évidemment des manipulations venant de puissances étrangères qui voudraient qu’une force politique arrive au pouvoir pour servir leurs intérêts.
Cette problématique a notamment fait l’actualité durant la campagne présidentielle américaine de 2016 où la Russie a été accusée de tentatives de piratages. Cependant, ces tentatives d’intrusions visaient des bases de données et non directement les machines à voter que les citoyens américains utilisent pour voter.
Selon les autorités américaines, deux tentatives de piratages ont fonctionnées visant des bases de données d’électeurs de certains états des États-Unis. Les Russes ont rapidement été accusés d’être à l’origine de ces attaques, plus précisément des hackers d’origine russe.
D’autres arguments en faveur du vote électronique peuvent cependant faire réfléchir, parmi eux : la potentielle hausse de la participation du fait que certaines personnes peuvent voter à distance, sur internet. Ce système à distance, en plus de la mis en place des machines à voter en présentiel, existe bel et bien. Par exemple, lors des élections législatives des français de l’étranger, des citoyens luxembourgeois ont pu voter pour leurs députés directement sur internent via un lien et un code confidentiel reçu par sms.
Ce système fait donc débat, entre ceux qui estiment que le risque de piratage et/ou de déstabilisation est trop grand pour un sujet aussi important que la démocratie, et ceux qui veulent passer le pas de la modernité en mettant en place ce système « plus simple ». Le débat est donc ouvert !
https://www.tf1info.fr/politique/presidentielle-us-des-hackers-russes-tentent-de-penetrer-le-systeme-de-vote-electronique-2005387.htmlhttps://www.swissinfo.ch/fre/politique/e-voting_10-arguments-pour-et-contre-le-vote-%C3%A9lectronique/43958726
https://www.swissinfo.ch/fre/politique/e-voting_10-arguments-pour-et-contre-le-vote-%C3%A9lectronique/43958726
https://www.touteleurope.eu/vie-politique-des-etats-membres/elections-pour-ou-contre-le-vote-electronique/