Avec la transformation digitale, les pratiques au sein de l’entreprise changent. Pour faire face à cette transformation, de plus en plus d’entreprises sont séduites par le concept du reverse mentoring encore appelé « Tutorat inversé ». Il permet aux jeunes employés d’initier les seniors au digital lors des séances de mentorat inversé.
reverse mentoring

Le concept
Et si les jeunes avaient eux aussi quelque chose à transmettre à leurs aînés au sein des entreprises auxquelles ils appartiennent ? Le reverse mentoring consiste à affecter à un « senior » de l’entreprise un jeune salarié comme mentor afin de sensibiliser les seniors sur les questions du web 2.0 et des réseaux sociaux. Un échange entre le « mentor » : le jeune employé et le « mentee » : le sénior prend  place. Le junior est ainsi chargé  de sensibiliser le senior aux usages que l’on peut faire des nouvelles technologies au sein de l’entreprise. La particularité du concept réside dans le fait que ce sont les jeunes salariés de l’entreprise qui coachent leurs aînés au digital.
Ce concept part du constat (constat qui n’en n’est pas moins discuté), que les plus jeunes ont des compétences numériques plus avancés que ne disposent pas les aînés dans l’entreprise. Ils seraient donc, sous certaines conditions, à même de transmettre une culture numérique et de nouvelles manières de faire du fait de l’apparition de nouvelles technologies au sein de l’entreprise.
L’objectif
Pendant les séances de mentoring inversé, les mentors contribuent à faciliter la transformation digitale de l’entreprise. En effet ils permettent aux seniors de découvrir l’existence d’une nouvelle technologie, d’en découvrir l’utilité dans le cadre professionnel et de se familiariser à leurs usages. Ces quelques heures de session de  formation et de sensibilisation des mentee aux enjeux  et aux nouveaux usages du digital  devraient aboutir à faciliter l’acceptation et donc à favoriser  l’utilisation  de nouveaux outils numériques au sein de l’entreprise.
Conditions
Ce n’est pas parce que l’on fait partie de la génération Y que l’on peut devenir mentor ! L’efficacité du reverse mentoring dépend en grande partie des qualités pédagogiques du mentor. En effet, s’arrêter par exemple aux simples aspects techniques d’une nouvelle technologie sans en révéler le potentiel dans le cadre professionnel  ou les bonnes pratiques  à adopter relativement à leurs usages serait vain. L’impact que le reverse mentoring aura réellement dépend donc de la manière dont les séances sont effectuées.
Selon les entreprises qui l’ont adopté, le reverse mentoring a plusieurs effets bénéfiques. Il permet d’une part  aux jeunes salariés de mettre au fait des technologies les plus récentes les « seniors » de l’entreprise mais il permet aussi d’autre part de valoriser le talent de certains juniors.

ando_Randrianjafisamindrakotroka Ando Randrianjafisamindrakotroka
Master 2 Gestion et Droit de l’économie numérique