Le partage des informations personnelles sur des sites de socialisation ainsi que les achats en ligne font aujourd’hui partie de notre quotidien. Par conséquent, garantir la protection des données personnelles à l’ère d’internet est de plus en plus difficile.

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Paiement en ligne, télépéage, utilisation des réseaux sociaux, du téléphone portable, toutes ces opérations de la vie quotidienne laissent des traces informatiques qui sont susceptibles de mettre en péril la vie privée.
Certains y voient l’opportunité d’améliorer la sécurité publique, la relation entreprise-client ou leur propre confort quotidien. D’autres craignent l’impact du numérique sur leur vie privée.

La question à se poser : comment espérer davantage de protection de notre vie privée quand de plus en plus d’informations sur nous-même sont visibles sur internet par un très grand nombre de personnes ?

Pourquoi s’inquiéter ?

  • L’accès sans précédent des entreprises et des gouvernements à des aspects de nos vies considérés privés, mais qui sont de nos jours de plus en plus surveillés de façon plus ou moins caché par les détenteurs de données. Ce qui est remarquable aujourd’hui c’est la quantité, l’étendue de la collecte ainsi que les déductions précises effectuées à partir de ces données (il a été démontré aux Etats-Unis qu’à partir des données obtenues sur internet sur une personne, il était possible d’établir son numéro de sécurité sociale).
  • Les informations personnelles à valeur négative au sujet d’une personne ont un plus grand impact et durent plus longtemps que les informations à valeur positive. Tout cela est dû à l’incidence immédiate d’un renseignement négatif qui est plus marquée.

Pourquoi espérer ?

  • De nos jours, la communication est privilégiée au détriment de la protection de données personnelles. Toutefois, il semblerait que ce besoin de vie privée soit instinctif et s’inscrive dans les désirs humains à travers les époques et les cultures. Ainsi, la communication massive des données personnelles en ligne ne révèle pas particulièrement un manque d’intérêt  à l’égard de la vie privée.
  • Le développement des technologies d’amélioration de la confidentialité (TAC), conçues pour suivre, analyser et relier une grande quantité de données sur une personne mais qui peuvent aussi regrouper et protéger ces données de manière efficace et efficiente (par exemple lors d’un payement en ligne, ce dernier peut toujours être effectué, même si une catégorie des données individuelles demeure non disponible pour le marchand).

L’évolution de la législation témoigne une accélération des usages. La loi Informatique et libertés visait en 1978 à protéger les données personnelles de citoyens contre les systèmes étatiques de traitement de données. Sa révision en 2004 a pris acte de l’importance de l’informatique dans les entreprises, en levant la distinction faite entre un fichier public et privé.
A l’heure actuelle, la protection du législateur est toujours imaginée comme celle d’un individu isolé face à un groupe. Or ce n’est plus le cas aujourd’hui. L’internet a changé la donne, en rendant l’usager responsable de ses données personnelles mais aussi de celles qu’il traite au sujet d’autres individus. Ainsi, l’usager est devenu acteur sur internet et non seulement consommateur.
Les effets de ce paradigme sont critiqués notamment en ce qui concerne le droit d’auteur et sont moins pris en compte en matière de données à caractère personnel ou pour la protection de la vie privée.
Voyons la suite !

 

Maria-Alexandra NASUI

Etudiante en M2 Commerce Electronique