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Le 17 septembre dernier, la nouvelle solution de paiement en ligne Paylib a été dévoilée. Elle vient se placer directement dans le sillage de Paypal. Bien qu’elle mise sur la simplicité et la sécurité, on peut s’interroger sur ses chances de réussite auprès des français. Paylib va-t-il réussir à gagner la confiance des français ?
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Cette solution de paiement en ligne est le fruit d’une collaboration entre la BNP Paribas, la Société Générale et la Banque Postale. Elle a pour but de conserver les données bancaires des acheteurs au sein de leur banque et éviter un transfert inutile de données sensibles. En effet, Paylib fonctionne en relation directe avec la banque de l’acheteur. « C’est la seule solution qui permet de régler ses achats à distance sans avoir à faire sortir de sa banque ses données de carte bancaire. Quand une transaction est effectuée, c’est la banque du client qui la réalise », souligne Marie-Claire Capobianco, responsable de la banque de détail en France chez BNP Paribas. Donc plus besoin de communiquer son numéro de carte bancaire, il suffira d’entrer ses identifiants Paylib.
Pourtant, quelques petits soucis ont déjà été soulevés. Le premier étant que ce service fait une concurrence directe au géant américain Paypal. Pour contrer cela, Paylib mise sur une commission plus faible pour les commerçants et davantage de sécurité et de proximité pour les acheteurs. Aussi, seuls les clients des trois banques impliquées dans le projet actuellement auront accès à ce service. Cela ne représente que 35 % du marché bancaire français. Il sera donc compliqué de démocratiser cette solution largement et rapidement. Ajouter à cela que les principaux sites sponsors (Vente-privée, Voyage-SNCF,…) n’intégrerons la fonction que courant 2014. Les principales banques françaises (Crédit Mutuel, Caisse d’Épargne, Crédit Agricole) n’ont pas été convaincues par cette initiative, gardant en mémoire le fiasco du Crédit Agricole avec Kwixo. Paylib joue sur le fait que « huit des quinze principaux sites de commerce en ligne en France ont donné leur accord de principe », selon un des banquiers impliqués.
Paylib a pour ambition de s’étendre en créant des partenariats avec des banques européennes. Cette solution pourrait mener à la création d’un cartel bancaire, ce qui déplairait à l’Union européenne.
Mais une nouvelle solution de paiement en ligne est-elle une réelle avancée en matière de sécurité et simplicité aux vues du nombre croissant de services similaires ? Tenter de concurrencer des géants tels que Paypal, Google ou Mastercard n’est peut-être pas la meilleure des initiatives. Paylib va maintenant devoir faire ses preuves.

MarineoMarine Ogier
Étudiante en M2 Droit de l’Économie Numérique, passionnée de nouvelles technologies, d’informatique et le droit qui les encadre
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A propos de Marine Ogier