Le Green IT s’interprète comme l’ensemble des initiatives mises en œuvre et visant à rendre les technologies de l’information et de la communication (TIC) moins polluantes, et à favoriser leur utilisation au service du développement éco-responsable des entreprises.
En français, le terme prend tout son sens (informatique écologique), au moment où la crise énergétique est de plus en plus d’actualité.
Partant de ces deux terminologies, il apparaît plus que jamais urgent qu’on intègre les principes d’économie d’énergie d’une part, et d’autre part de protection de l’environnement dans tous les process IT, depuis la conception (hard and soft), jusqu’à l’utilisateur final.
A défaut de faire toute une littérature sur le Green IT, nous allons, dans le cadre de cet article nous appesantir à présenter quelques statistiques révélatrices de l’urgence à prendre conscience d’une politique green IT ou éco technologique dans les usages informatiques à l’ère de la grande révolution numérique.
Une récente étude menée par le Cabinet d’Etudes EMA (Enterprise Management Associates) indique que les postes de travail consomment environ 90 % de l’énergie totale utilisée par l’entreprise.
Les Systèmes d’Informations représentent chaque année 2 à 6% des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde, et 20 à 40 millions de tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE).
D’après une étude de McKinsey & Co., d’ici 2020, les centres de traitement de données nécessaires aujourd’hui pour le fonctionnement de n’importe quel parc informatique d’une entreprise produiront plus de gaz à effet de serre que la totalité des avions de ligne.
Dans les pays pauvres, des montagnes de déchets électroniques s’empilent chaque année.
Plus de 1000 conteneurs de matériel informatique d’occasion sont débarqués chaque mois dans ces pays, en principe pour être réparés et réutilisés; mais près des trois quarts de chaque cargaison se révèlent inutilisables et sont détruits sans aucune précaution et pire, sont abandonnés dans de vastes décharges où ils défèquent aisément leur polluant.
Le Green IT doit alors se révéler comme solution miracle pour apporter un début de solution à cette nouvelle gangrène. Au même titre que le protocole de Kyoto engage les Etats à réduire les gaz à effet de serre, le green IT doit s’imposer les acteurs de l’informatique dans une démarche volontaire de développement durable.
Pour cela, quelques pistes sont à envisager dans les différents process IT:
– La réduction de l’empreinte environnementale des TIC par une démarche éco-responsable : éco conception, économies d’énergie, gestion des déchets, Cloud Computing, Virtualisation.
– Extension du champ du Green IT aux outils de communication et aux Réseaux. Il s’agit de réduire l’empreinte des organisations humaines par la dématérialisation de certains processus grâce aux outils de communication (réseaux, téléphonie, etc.) et la promotion du télétravail et de la télé présence
– La réduction de l’activité polluant des produits TIC grâce la l’analyse et la maîtrise du cycle de vie des composants, avant leur utilisation et leur mise sur le marché.
En dernière analyse, Le Green IT se présente comme une priorité absolue pour les entreprises cherchant à réduire leurs coûts, à s’aligner sur l’évolution des politiques mondiales de protection de l’environnement, tout en appliquant les principes de base d’économie d’énergie.
A moyen ou à long terme, la vie de notre planète en dépend.
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