Ces cinq dernières années, les téléphones portables ont connu un développement technologique notable. Ils se sont enrichis de fonctions de localisation, d’accès au web et d’applications variées qui en font désormais un outil tout-en-un. Les fabricants ont toutefois omis de les équiper d’une batterie capable de supporter ces nouveaux usages, à tel point qu’il est désormais nécessaire de les recharger plusieurs fois par semaine.
En réalité, ce ne sont pas les batteries elles-mêmes qui doivent être remises en cause mais l’amplificateur. Ce composant, dont la charge est de transformer l’électricité en signaux radio, a une très mauvaise efficacité énergétique: 65% de l’énergie qu’il consomme est perdue. A sa décharge, il n’a quasiment pas évolué depuis une trentaine d’années.
Le même problème se pose dans les chargeurs. Les chiffres donnent le tournis: les opérations de recharge coûteraient chaque années 36 milliards de dollars. Les deux tiers (24 milliards) sont employés pour financer une énergie directement perdue par le chargeur.
Après trente ans de gaspillage, deux chercheurs du MIT ont décidé de se saisir du problème. Joel Dawson et David Perreault ont récemment développé une solution de déphasage asymétrique à plusieurs niveaux. Elle permet d’économiser 50% d’énergie lors de la recharge d’un appareil et ils envisagent sa miniaturisation en vue de son intégration dans les téléphones, ce qui doublerait leur autonomie.
Il ne s’agit pour l’instant que d’une technologie de laboratoire mais sa commercialisation est proche. Elle trouvera a priori une première application dans le secteur des réseaux, avant d’intéresser le grand public.

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