La fin d’année nous gâte toujours de bilans. A ce sujet, le vendredi 21 décembre, Médiamétrie a sorti un communiqué de presse détaillant les habitudes des « VODistes » durant cette année.
Une consommation en hausse
Une progression de 56% en un an en termes d’utilisateurs de ce type de service. Cela dit, l’étude montre également que les consommateurs sont plus adeptes de la location (moins onéreuse) que de l’achat. De plus, l’abonnement à ce genre de service ne semble pas emballer les internautes, mobinautes, tablonautes ou autres adeptes de la télévision connectée. S’il faut compter sur un taux de 31% d’internautes ayant déjà consommé de la VOD, seuls 6% d’entre eux bénéficient d’une offre d’abonnement, soit 2% des internautes. Les raisons de ce taux si faible sont simples :
– Un prix trop élevé
– Une consommation beaucoup trop ponctuelle
Pour relativiser ces chiffres, il est important de savoir que 92% des internautes connaissent ce service, mais que seuls 7 internautes sur 10 ont un accès à cette offre. Il reste donc un réservoir que les acteurs du marché peuvent utiliser pour entretenir leurs plates-bandes.
Mais qui consomme de la VOD ?
Les jeunes sont les cibles à viser. La plus grande part des consommateurs est âgée entre 25 et 34 ans. Le restant est principalement composé des 6-24 ans. La télé de papa maman, figée dans les programmes, semblent frustrer les jeunes générations, internautes jusqu’au bout des ongles. Rien d’étonnant quand on compare la consommation libre du web au format du petit écran. Pourtant, si les jeunes sont les ambassadeurs de la VOD, ils la consomment principalement via la télévision (63% en ont déjà fait l’expérience). Vient après l’ordinateur (37%), puis le mobile (7%) et en queue de peloton la tablette (4%), probablement en raison de son utilisation moins ancrée dans les mœurs et de l’équipement des ménages qui ne comprend pas toujours la tablette.
La VOD ? Non merci, je préfère le pop-corn du ciné
Et puis n’oublions pas tout de même qu’aller au cinéma, ça ne présente pas forcément que des désavantages, surtout si le prix de la VOD tend vers celui du cinéma. Certes, si l’on s’est marié à son canapé, la question ne se pose pas. Cela dit, l’environnement spécifique des salles, un grand écran, la 3D, le système sonore… bref, tout ce que les étudiants ou jeunes actifs ne peuvent pas systématiquement s’offrir, restent des arguments de vente non négligeables, surtout en tenant compte des réductions offertes à ces populations au cinéma.
A ce niveau, la France dispose d’une législation encombrant les acteurs de la VOD. Une fois que le film est passé dans les salles, il faut attendre trois ans avant de pouvoir diffuser ce film à la télévision… ou en VOD. Alors, à moins d’être cloué au lit, la VOD a moins de pouvoir de séduction que d’autres possibilités tels le cinéma ou le streaming, certes amoral, mais ne donnant pas de coup de massue à nos portefeuilles.