Récemment l’éditeur d’antivirus Kaspersky et l’Union Internationale des télécommunications (UIT) ont annoncé la découverte d’une nouvelle arme de cyberguerre, baptisée Flame.

Un ver informatique particulièrement puissant dont la complexité du code dépasserait celles de toutes les autres cybermenaces connues à ce jour. Flame est capable de voler des informations sensibles de manière extrêmement ciblée, notamment en transmettant ce qui s’affiche à l’écran, ce qui est saisi au clavier ou encore en activant le microphone. Il semble être dirigé contre des ordinateurs situés au Moyen-Orient, puisqu’il n’a pas été découvert de façon massive sur d’autres territoires. Le ver est présent “principalement en Cisjordanie, en Hongrie, en Iran et au Liban. Fin avril, pour tenter de limiter les dégâts, l’Iran avait même entreprit de couper temporairement les réseaux informatiques de l’industrie pétrolière.
Certains parlent déjà d’échec collectif pour l’industrie antivirus. Le ver a probablement été lâché sur la toile il y a au moins deux ans, voir plus… Il serait en passe de s’autodétruire, en effet selon la société de sécurité informatique Symantec, un ordre de disparaitre sans laisser de trace aurait été reçu par de nombreuses machines contaminées.
Ce qui est plus inquiétant, c’est que de nombreux spécialistes s’accordent sur le fait que la conception de telles armes technologiques est probablement liée à un État, marquant une nouvelle étape dans la menace de cyberguerre. Le Washington post a tout récemment pointé du doigt Israël et les Etats-Unis. Washington se refuse à tout commentaire sur le sujet, se contentant d’affirmer qu’internet fait partie des domaines d’intérêt de la défense et du renseignement. Coté Israélien, la réponse est moins équivoque, le ministre des Affaires stratégiques Moshé Yaalon a justifié le recours à de tels virus afin de contrer la menace nucléaire iranienne.