Suite à la modification de ses règles de confidentialité, la commission nationale de l’informatique et des libertés (la CNIL) avait été désigné par l’ensemble des organismes européens chargés de la protection des données personnelles sur internet (le groupe de travail de l’article 29), pour envoyer un questionnaire détaillé à Google sur ses nouvelles règles de confidentialités. Ces rèlges ont pris effet le 1er Mars dernier.

Le groupe de travail de l’article 29 a donc adressé un questionnaire détaillé de 69 questions auxquelles elle aspirait une réponse de la part du géant américain afin de « clarifier les implications de ces nouvelles règles pour les utilisateurs des services Google, qu’ils soient titulaires d’un compte Google, utilisateurs non authentifiés ou utilisateurs passifs des services de Google sur d’autres sites (publicité, mesure d’audience, etc.) » et donc protéger au mieux les internautes concernés.

Dans sa première lettre de réponse, Google répondait aux 24 premières questions sans préciser le délai de réponse pour les suivantes… le reste a donc suivit le 20 avril dernier.

Plusieurs problèmes alarmaient le groupe de l’article 29. Tout d’abord concernant le croisement des données. C’est-à-dire le fait, pour Google, de croiser les données collectés sur tous ses sites pour les utilisateurs connectés ou non. Ainsi, Google en sait plus sur vous que votre meilleur ami. La lettre affirme qu’un croisement des données est possible pour un utilisateur connecté mais aussi en l’absence d’inscription à un compte Google, justifié par la nécessaire amélioration des services.
Google se défend en fait de permettre à un utilisateur d’accéder a l’ensemble des services Google depuis un seul compte pour des raisons de simplicité. En fait, le cumul des différentes informations laissées par un utilisateur sur les services Google permet au géant américain de cibler toujours plus ses campagnes publicitaires et donc d’augmenter ses revenus.
Les pratiques de Google face aux données personnelles des utilisateurs inquiètent les différents pays européens qui y voient une menace contre les libertés individuelles. Non seulement Google ne laisse pas le choix à ses utilisateurs sur ce point mais en plus, vue sa position dominante dans son domaine, boycotter la firme américaine relève d’un parti pris très audacieux aujourd’hui.
La CNIL n’en a donc pas finit avec Google. De plus, aux Etats-Unis, l’agence américaine de régulation du commerce négocie une amende concidérable qui pourrait être infligé à Google pour son nom respect de politiques de confidentialité du navigateur Safari. En effet, c’est un étudiant de Standford qui a remarqué l’utilisation d’un cookie de la part de Google pour pister les utilisateurs de Safari et améliorer les publicités ciblées. Si cette condamnation s’avère, ce sera la première fois que l’agence américaine infligera une sanction liée au respect de la vie privée sur Internet.
 

A propos de Marine Chambon