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La fracture numérique  désigne le fossé entre ceux qui utilisent les potentialités des technologies de l’information et de la communication (TIC) pour leurs besoins personnels ou professionnels et ceux qui ne sont pas en état de les exploiter faute de pouvoir accéder aux équipements ou faute de compétences. Le fossé numérique ne se traduit pas seulement par la séparation entre le Sud et le Nord. Ce sont les césures entre les Etats connectés ou non au sein des mêmes ensembles régionaux, entre régions riches et peuplées et régions pauvres et isolées, entre groupes sociaux et/ou ethniques, entre hommes et femmes, entre les personnes dotées du capital économique et culturel nécessaire et celles qui ne le sont pas, entre les cultures présentes sur la toile et les autres.
La fracture numérique revêt différentes formes et concerne à la fois l’accès, l’usage, le contenu et la prise de décision. Depuis quelques années, de nouvelles disparités sont apparues, liées à la capacité d’accès à des connexions haut débit et illimitées. Le rapport 2007 de l’IUT confirme la fracture numérique entre les différentes régions du monde en termes d’accès à haut débit .
En ce qui concerne l’EUROPE, Fabien Granjon, présente dans Regards sur l’actualité n° 327 ,la fracture numérique comme une nouvelle inégalité recouvrant l’écart grandissant entre les “connectés” et les “exclus” de la société de l’information.Malgré des taux d’équipements en nette progression, l’amélioration des taux de connexion et d’utilisation dans toutes les catégories sociales, l’on constate néanmoins un écart relatif entre groupes sociaux qui n’a pas franchement évolué depuis le début des années 2000 (en fait, il reste stable). Les écarts liés à l’âge (seulement 10% des personnes au-delà de 65 ans utilisent internet contre 68% des 16-24 ans), au niveau de certification scolaire (seulement 24% des personnes ayant un bas niveau d’éducation utilisent internet, contre 73% des personnes ayant un niveau d’éducation supérieur) ou encore à la profession (seulement 32% des sans-emplois utilisent internet contre 54% des personnes employées) restent donc importants.
Afin de combattre l’exclusion numérique et favoriser l’e-Inclusion, la Commission européenne s’est efforcée de mettre en œuvre des programmes baptisés e-Europe 2002, puis e-Europe 2005, qui ont été orientés vers le soutien à l’accessibilité des technologies de l’information et de la communication (TIC) (l’e-accessibilité) à destination des publics socialement défavorisés : personnes handicapées, personnes âgées, demandeurs d’emplois, migrants, individus illettrés, etc.
 

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