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Superordinateur K japonais

Le supercalculateur livré par Fujitsu à l’Institut avancé de sciences informatiques de Kobe au Japon affiche une puissance de calcul provisoire de 8.16 pétaflops. Cela est bien suffisant pour surpasser tous les systèmes du Top 10 du classement mondial qui dépassent pourtant tous la barre du pétaflop…


Six mois après le Tianhe-1A chinois (2,57 pétaflops), la course à l’armement continue et c’est le superordinateur japonais K qui est consacré premier au célèbre classement des supercaculateurs en juin dernier pour ses performances gigantesques. Le sacre a eu lieu à l’occasion du 37ème classement mondial Top 500 annoncé à la Conférence internationale sur les supercalculateurs (International Supercomputing 2011) qui s’est déroulée à Hambourg en Allemagne. Pour information, le classement Top 500, créé en 1993, est mis à jour deux fois par an, au mois de juin et de novembre.

Conçu à partir de serveurs Fujitsu, il devrait être mis en service l’an prochain pour profiter de ses 10 pétaflops théoriques. Cet impressionnant système informatique exploité sous Linux, totalise 68 544 processeurs Sparc 64 VIIIfx cadencés à 2,0 GHz contenant chacun 8 cœurs, pour un total de 548 353 cœurs, soit deux fois plus que pour la plupart des autres systèmes du top 500. La puissance combinée des 5 supercalculateurs suivants dans le classement n’atteint même pas la performance du système japonais…

Il s’agit d’un superordinateur « entièrement fabriqué au Japon, de la recherche au développement des processeurs, en passant par la conception du système et sa fabrication », ont insisté ses créateurs.  Cet ensemble, affiche déjà une performance de calcul de 8,162 pétaflops, soit 8,162 x 1015 flops, c’est-à-dire 8,162 millions de milliards d’opérations en virgule flottante par seconde. Cette prouesse « résulte de l’intégration dans le supercalculateur K d’un nombre massif de processeurs, des méthodes d’interconnexion qui les unissent et du logiciel capable de faire ressortir les meilleures performances du matériel », ont insisté Fujitsu et l’institut Riken.
Le supercalculateur K doit être exploité conjointement par ses codéveloppeurs à partir de novembre 2012, date à laquelle il est censé atteindre une capacité de calcul de 10 pétaflops. Les tests au stade de sa configuration actuelle ont été effectués avec le programme dédié Linpack.

K sera utilisé dans une variété de domaines des sciences informatiques comme ses semblables (recherche climatique, météorologie, prévention des catastrophes ou encore médecine). « Je suis ravi que nous ayons pu atteindre ce résultat, rendu possible grâce aux efforts considérables de tous les intervenants, malgré l’impact du séisme du 11 mars au nord-est du Japon, a déclaré Michiyoshi Mazuka, président de Fujitsu. Un tel système de calcul aurait été presque impossible à construire en utilisant des technologies conventionnelles, du fait du niveau incroyable de fiabilité requis. »

Mais à quoi correspond le FLOP exactement ?

Le flops ou flop/s est un acronyme signifiant « opérations à virgule flottante par seconde » (en anglais, Floating point Operations Per Second). Le nombre de FLOPS est une mesure commune de la vitesse d’un système informatique. Les opérations en virgule flottante (additions ou multiplications) incluent toutes les opérations qui impliquent des nombres réels. De telles opérations, qui prennent beaucoup plus de temps de calcul que des opérations sur les nombres entiers et se produisent dans de nombreuses applications.
S’imaginer la valeur du petaflop franchit les limites de l’imagination et a même de quoi donner le vertige… Pour obtenir un petaflops, il faudrait que l’humanité entière effectue 150.000 opérations chaque seconde. Performance que K multipliera encore par 10, soit 1,5 million d’opérations par seconde pour chaque habitant de la planète. Ou, si on préfère, 60 milliards de personnes munies de calculatrices qui réaliseraient en 50 ans sans discontinuer ce que K accomplira en une journée…

Le progrès ne s’arrête pas et le Roadrunner d’IBM qui a atteint le pétaflop en 2008 n’est plus qu’un lointain souvenir puisque le que le géant annonce fièrement une machine capable de 20 pétaflops pour bientôt.
La France n’est pas non plus en reste et occupe le Top 10 mondial avec une honorable 9ème place avec son Tera 100 capable de 1.05 pétaflop/s.

Sources:
http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/informatique/d/supercalculateurs-record-a-816-petaflops-pour-le-k-japonais_31030/

http://www.zdnet.fr/actualites/supercalculateur-le-k-japonais-grimpe-a-816-petaflops-39761839.htm
http://www.clusterhpc.com/6evenement/le-japon-prend-la-tete-du-top-500-avec-8-petaflops/
http://fr.wikipedia.org/wiki/FLOPS
http://www.top500.org/

A propos de Dorian LIEVREMONT