Selon Symantec, 65 % des liens malveillants dans les fils d’actualité avaient la forme d’une URL raccourcie renvoyant vers un site infecté. Dissimulée de la sorte, une URL malveillante est plus difficile à identifier par l’utilisateur.
Symantec observe également que dans la plupart des cas, un cybercriminel usurpe l’identité d’un internaute et se connecte à son compte pour publier un lien malveillant sur son statut. Ce lien est alors redistribué vers les fils d’actualité des amis de la victime et l’effet boule de neige peut avoir lieu.
Cet exposé étant fait, il convient dès lors de présenter les précautions que chacun d’entres nous doit prendre lors de l’utilisation des réseaux sociaux.
D’une part, le licenciement pour des propos tenus sur un réseau social est possible : le conseil des prud’hommes de Boulogne s’est prononcé sur une affaire concernant trois salariés qui se sont fait licencier pour avoir dénigré leur hiérarchie sur Facebook. Le tribunal a considéré que les propos publiés sur le mur d’un des salariés étaient publics car accessibles aux « amis d’amis ».
Ces propos ont perdu leur caractère privé du fait qu’ils étaient accessibles à des personnes non concernées par la discussion.
A ce titre, la CNIL appelle les utilisateurs de Facebook à la plus grande vigilance vis-à-vis des contenus qu’ils diffusent sur leurs pages, et des personnes qui peuvent y accéder, car les informations qui figurent sur les profils Facebook sont de plus en plus souvent utilisées pour justifier des mesures disciplinaires, dans un cadre professionnel ou scolaire.
Or, Facebook permet de répartir ses contacts dans des listes. Vous pouvez ainsi créer différentes listes correspondant aux membres de votre famille, à vos amis proches, à vos collègues, etc., puis adapter les paramètres de confidentialité en fonction des informations que vous souhaitez partager avec chaque catégorie de personnes. Cependant, peu d’internautes parviennent à protéger comme ils le souhaitent leurs données personnelles.
En effet, une étude de l’agence Iligo montre que 74% des membres français de Facebook ont déjà utilisé les paramètres de confidentialité pour restreindre l’accès à leurs données, et que 45% le font régulièrement. Mais cette étude montre aussi que 60% des internautes pensent qu’il n’est pas facile de modifier ou de supprimer des données personnelles sur Internet.
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A propos de Clément ENDERLIN