Blog Economie Numérique - Technologie au service du bien-être : Comment optimiser l'utilisation des outils numériques au travail

Les technologies numériques acquièrent une place de plus en plus importante dans l’environnement professionnel. Cette numérisation intensive qui progresse dans le secteur du travail engendre diverses contraintes, allant de la surcharge cognitive à l’isolement social. De cette façon, le bien-être numérique des collaborateurs et de leur productivité devient une question cruciale et d’une acuité particulière.

La notion de Bien-Être Numérique

Le bien-être numérique représente l’état d’équilibre dans l’utilisation des outils numériques, où ceux-ci contribuent à la productivité et au bonheur, sans apporter de risques à la santé physique et psychologique. Cela suppose la gestion des temps d’écran, la qualité des interactions numériques, et l’impact des outils digitaux sur la concentration et la santé mentale.

Les enjeux pour le bien-être des employés

L’utilisation constante des outils numériques dans la vie de travail influence considérablement les comportements des employés et leur efficacité. Bien qu’elle procure une plus grande accessibilité et efficacité, elle impacte également le bien-être des employés. Selon une étude réalisée par Lecko, publiée en janvier 2023 concernant les profils hyperconnectés, on estime que 70% des équipes de travail sont « hyperconnectées moyen » et 10% sont « hyperconnectées intense », c’est-à-dire, avec une augmentation considérable du risque d’épuisement professionnel et de dépendance à la technologie.

La surcharge cognitive et la fatigue numérique, ainsi que l’isolement social et le télétravail, font partie des effets les plus marquants sur la santé.

Surcharge cognitive et fatigue numérique : L’usage excessif des dispositifs digitaux provoque une surcharge cognitive, amplifiée par la vaste quantité d’information et l’omniprésence de ces technologies dans le quotidien. Cette sursollicitation mentale, connue aussi comme fatigue numérique, se caractérise par des problèmes liés à la concentration, à la mémoire, aux céphalées et une irritabilité accrue. D’après une étude, 77 % des Français restreignent ou cessent la lecture d’informations pour prévenir le surplus d’information, car cela peut nuire à leur moral et à leur aptitude à saisir le flot ininterrompu de données. Dans l’environnement professionnel, cette surcharge peut être un risque direct pour les entreprises et les employés qui va venir diminuer leur productivité et leur créativité, tout en augmentant le risque de burn-out.
Isolement social en télétravail : Le travail à distance réduit de manière significative les interactions interpersonnelles, nécessaires pour assurer le bien-être psychologique et la collaboration efficace au sein d’une équipe. Les employés à distance expriment un sentiment d’isolement grandissant, puisque les discussions spontanées et informelles avec leurs collègues se réduisent. Une étude récente a démontré que, sans interactions directes, les salariés peuvent se sentir déconnectés de l’équipe, tout en réduisant leur efficacité, leur implication et leur motivation. Pour illustrer lesdites, on a l’exemple des entreprises qui ont été forcées pendant la période de la pandémie d’adopter un programme de télétravail. Cette période a été marquée par une baisse de la cohésion d’équipe, incitant certaines à proposer des journées de travail hybrides pour préserver les liens sociaux.

Vers une culture d’entreprise axée sur le bien-être numérique

Pour garder un équilibre entre l’utilisation efficace des dernières technologies et la protection des employés, la question de la mise en place d’une démarche globale et proactive pour incorporer le bien-être numérique dans la culture de l’entreprise est posée. Cela implique non seulement de sensibiliser et d’éduquer les employés sur les défis liés à l’hyperconnectivité, mais également d’instaurer des mesures de promotion de l’utilisation harmonieuse des outils numériques. Plusieurs éléments clés peuvent constituer la base de cette culture :

La sensibilisation et la formation : Cet aspect vise l’organisation des ateliers sur la gestion efficace du temps numérique et les bonnes pratiques pour réduire la surcharge mentale. Il est important d’apprendre aux équipes à prioriser leurs tâches et à utiliser les outils collaboratifs de manière optimale et efficace.
L’optimisation des outils : Dans ce contexte, les employeurs peuvent essayer de simplifier l’environnement numérique en limitant le nombre de plateformes utilisées. Pour réduire la surcharge numérique, il faut choisir des outils intuitifs et adaptés aux besoins réels des collaborateurs.
Évaluer et ajuster : Afin de rester toujours informé sur l’état psychologique des employés, on peut mesurer régulièrement l’impact des pratiques numériques sur leur bien-être à travers des sondages ou des discussions ouvertes.

Certaines entreprises innovantes ont déjà mis en place des initiatives intéressantes. Par exemple, Google propose des espaces de détente, des séances de méditation guidée et des formations sur la gestion du stress lié à l’utilisation des technologies. D’autres, comme Shopify, offrent des sessions de formation sur la gestion du stress et de l’anxiété, ainsi qu’un soutien psychologique accessible à tout moment.

Conclusion

Il est temps pour les entreprises de réinventer leur rapport au digital et d’en faire un allié, plutôt qu’un facteur de stress. Le bien-être numérique n’est pas une mode passagère, mais une nécessité pour répondre aux défis de notre époque. En investissant dans une culture qui favorise cet équilibre, les organisations peuvent non seulement améliorer la qualité de vie de leurs collaborateurs, mais aussi renforcer leur compétitivité dans un monde toujours plus connecté.