L’avènement de l’intelligence artificielle devrait provoquer une révolution dans le domaine professionnel, rendant ainsi obsolètes de nombreux métiers.
Il s’agit de l’histoire d’une machine à écrire pilotée par une intelligence artificielle, susceptible à terme de prendre en charge de nombreuses tâches autrefois accomplies par des humains. En effet, la réalité actuelle dépasse les limites de la fiction. Ces derniers mois, l’émergence d’outils exploitant l’intelligence artificielle, tels que ChatGPT, soulève progressivement la question majeure de la substitution des humains par des machines. Certains logiciels ont récemment démontré leur capacité à analyser et à générer du texte, des images, ainsi que des données.
Certaines tâches effectuées par un salarié ne sont pas automatisables :
Malgré les avancées technologiques, de nombreuses tâches accomplies par les travailleurs, parfois inconsciemment, demeurent hors de portée des machines. Un exemple notable est celui d’IBM et de son logiciel Harvey, qui prédisait en 2016 la substitution des radiologues par l’automatisation. Cependant, en 2023, cette profession persiste, car le logiciel ne couvre qu’une partie des 30 tâches distinctes attribuées à cette profession médicale, selon des données gouvernementales américaines.
300 millions d’emplois en péril ?
Selon l’étude rapportée par France Info, en moyenne, « 80 % des métiers constateront une automatisation d’au moins 10 % de leurs tâches grâce à des outils tels que ChatGPT ». Les professions liées à la programmation et à la rédaction seraient les plus impactées. Bien que l’essor de l’IA semble principalement toucher les emplois à haut revenu, la question demeure : combien de postes pourraient être supprimés par cette avancée technologique ?
Le créateur de ChatGPT expose les métiers en danger.
De manière ironique, les conclusions de cette recherche indiquent que les métiers à haut salaire sont plus vulnérables que ceux moins bien rémunérés. En général, les professions ne requérant pas de diplôme offrent une plus grande sécurité d’emploi. En revanche, les perspectives d’avenir semblent compromettre tous les rôles impliquant la programmation ou la rédaction. Des secteurs tels que la finance, l’éducation, le journalisme, l’ingénierie et le graphisme sont particulièrement exposés.
En contraste, les métiers reposant sur la pensée critique ou l’esprit scientifique ne font pas face à une menace d’automatisation… du moins, pour le moment.
Des employés plus productifs…
Il existe plusieurs façons de remplacer les salariés, notamment en plaçant simplement l’IA dans le rôle précédemment occupé par un être humain. Une autre approche consiste à utiliser les gains de productivité offerts par la technologie pour réduire le nombre d’employés nécessaires dans une entreprise.
Pour illustrer l’impact de l’intelligence artificielle sur la productivité, une équipe du MIT a demandé à deux groupes, l’un bénéficiant de ChatGPT, de rédiger des communiqués de presse et des rapports courts. L’équipe assistée par l’IA a accompli sa tâche en moyenne 37 % plus rapidement que son homologue non assistée.
Des salaires à la baisse ?
Si le remplacement du salarié n’est pas imminent, les études suggèrent une autre conséquence potentiellement préjudiciable : la diminution des salaires. En raison de la capacité de l’intelligence artificielle à générer rapidement des contenus de base, certaines compétences risquent de perdre de leur valeur, entraînant une réduction mécanique des rémunérations octroyées par les employeurs.
L’évolution de l’intelligence artificielle suscite des préoccupations quant à son impact sur l’emploi, touchant divers secteurs indépendamment du niveau de salaire. Néanmoins, une approche éclairée reste cruciale pour maximiser les avantages de cette transformation tout en atténuant les perturbations possibles sur le marché du travail.
Sources :
IA : votre métier sera-t-il remplacé par ChatGPT ?
ChatGPT : voici les métiers les plus menacés d’un grand remplacement par l’IA