La nouvelle version de DALL-E, DALL-E 2, est capable de générer des images plus réalistes et précises que son prédécesseur. Mais quels peuvent être les répercussions de l’usage d’une telle technologie ?

DALL-E 2 – Variation du tableau “La Jeune Fille à la perle”

 

L’intelligence artificielle et le droit d’auteur

En France, le droit d’auteur une branche du droit crée pour protéger l’expression de l’esprit de l’Homme, les ordinateurs, bien qu’ils répondent à certaines exigences du droit d’auteur ne peuvent pas voir le concept de l’originalité leur être attribué. En effet, nous vivons actuellement dans un monde anthropocentrique, la qualité d’originalité ne peut être attribué qu’à l’Homme. Ainsi, seul les œuvres issues de l’être humain peuvent bénéficié du droit d’auteur.

Malgré cela, il est tout de même possible de protéger l’œuvre d’un ordinateur dans certains pays. D’autres législations en Inde, au Royaume-Uni ou encore en Irlande proposent de considérer le programmeur du système informatique comme l’auteur de l’œuvre et donc d’accorder une protection juridique à sa création.

Le bureau américain du droit d’auteur (US Copyright Office) quant à lui n’est pas du même avis. En février 2022, la demande de Stephen Thaler, un scientifique américain et fondateur d’Imagination engines, a été débouté par les fonctionnaires de l’administration. Ce dernier souhaitait faire enregistrer un brevet de protection pour une image numérique produite par un logiciel d’apprentissage automatique. L’œuvre intitulé « A Recent Entrance to Paradise » (L’Entrée récente au paradis en français) a été créé par Creativity Machine, un système automatisé que Stephen thaler a possède et a inventé. Il argumente donc que le programme devrait être reconnu au titre de l’auteur de l’œuvre. Cependant, les arguments du scientifique ne suffisent pas et le bureau américain du droit d’auteur est reste intransigeant.

 

L’intelligence artificielle : Outil ou créateur ?

Beaucoup craignent que bientôt, l’IA, remplacera les artistes et les architectes. D’autres ont moins peur,  «L’IA est un outil ! Elle remplace l’artiste autant que l’appareil photo remplace le photographe… Il y a des créateurs derrière elle. ».

Mais que ce passe-t-il lorsqu’elle est la seule créatrice ? C’est la question que nous fais nous poser DALL-E 2. DALL-E est aujourd’hui capable de faire correspondre à un texte, une image précise et de très bonne qualité. Là où son prédécesseur avait des lacunes, il excelle. DALL-E 2 est capable d’étendre les images au-delà de ce qui se trouve dans la toile originale, créant ainsi de nouvelles compositions expansives, modifier de manière réaliste des images existantes, ajouter et supprimer des éléments en tenant compte des ombres, des reflets et des textures ou encore, prendre une image et en créer différentes variations inspirées de l’original.

Cette innovation une fois public pourrait donc bouleverser de nombreux domaines, notamment les arts graphiques, mais aussi tous autres formes artistique allant du peintre à l’architecte. De nombreux métiers seraient susceptible d’être remplacé par cet IA en commençant par les artistes digitaux et les photographes.

 

L’impact sur le plan commercial

De plus, cela pourrait avoir un réel impact sur le marché de l’art en France. En effet, le manque de protection par le droit d’auteur rend l’œuvre créé par une machine libre de droit, elle pourrait être exploité à titre gratuit.

Cette lame pourrait être à double tranchant, en effet, dans un premier cas le manque de protection pourrait pousser de futurs acheteurs à se tourner d’avantage vers des œuvres créé par ordinateur puisque celle-ci seront beaucoup moins cher.

Mais, le manque de protection des œuvres créé par ordinateur pourrait aussi pousser les concepteurs de logiciel à arrêter de créer et d’investir dans la création de tel système.

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