Avec ces 300 millions de personnes connectées, l’Afrique devient un continent à fort potentiel pour développer le marché du digital malgré ses faibles infrastructures. C’est dans cette optique, que des grandes entreprises telles que Google et Facebook ont commencé à investir massivement pour déployer Internet au sein de ce continent.

Google et son projet « Link »

afriqueitnews
Source:afriqueitnews.com

Débuté en 2013, le projet Link a pour but de créer des réseaux de fibre optique au sein des pays où la connexion internet est limitée. Le continent choisi pour ce projet est l’Afrique, le pays : l’Ouganda. Selon Kai Wulff, le responsable du projet chez Google, l’Ouganda est un pays qui « est prêt pour une connexion sur une échelle internationale et  présente une compétition dynamique ».
En améliorant les infrastructures de la ville de Kampala, Google veut donner un meilleur usage du réseau et des services d’internet. Les premiers bénéficiaires de ce changement seront les fournisseurs locaux d’opérateurs mobiles et d’internet. Aujourd’hui, le projet « Link » se poursuit au Ghana.
Dans un but économique, ce projet a pour but de réduire le coût de connexion inférieur à 5% du PIB par habitant. Ainsi, les pays concernés auront les opportunités nécessaires pour développer leur économie locale, leur éducation et s’insérer vers un marché du numérique avec une dimension internationale.
À ce jour, le projet  Link  n’est pas le seul de Google pour le déploiement d’internet. Lancé en 2013, le projet « Loon » consiste à envoyer des ballons, à 20 kilomètres du sol, qui permettent de se connecter à internet dans les espaces ruraux et reculés.
https://www.youtube.com/watch?v=HOndhtfIXSY&feature=youtu.be

Source :google.com/loon

Avec une durée de vie de 100 jours, les ballons utilisent une technologie de communication sans fil, le LTE (Long Term Evolution), qui permettent aux personnes ayant des supports tels que leurs téléphones d’accéder à internet grâce au réseau cellulaire de certaines entreprises de télécommunications. Avec environ 900 millions d’africains qui utilisent les services de la téléphonie mobile, le projet Loon  pourrait permettre à une majorité d’habitants de s’offrir une connexion à un tarif réduit.

Facebook et son projet « Internet.org »

Screenshot internet.com
                                                               Source: internet.org

Afin de réduire le fossé du numérique présent sur le continent africain, un des géant du Web – Facebook – se lance également dans le challenge de connecter l’Afrique à un internet haut débit.
Crée en 2013, le projet  Internet.org permet à des pays en développement de se connecter à des services de base gratuits tels que « les actualités, des informations sur la santé maternelle et infantiles, les voyages, l’emploi local, le sport, la communication et les informations de l’administration locale. »
Aujourd’hui, avec un milliard de personnes qui bénéficient de ce service, Facebook  voit en ce projet une opportunité de répandre son réseau social à travers les continents tels que  l’Afrique, l’Asie et l’Amérique latine.
Mais le géant du web ne s’arrête pas à ce projet : en octobre 2015, Facebook en partenariat avec Eutelsat Communications, va lancer le projet d’internet en haut débit pour l’Afrique, via le satellite AMOS-6  de Spacecom.
A l’aide de cette nouvelle technologie, la mise en place des services internet est prévu à partir de juin 2016 et sera déployée auprès de plusieurs régions en Afrique de l’Est, de l’Ouest et du Sud. Selon Chris Daniels, le vice-président du projet Internet.org, la mission de Facebook est de « connecter le monde et nous pensons que les satellites joueront un rôle important dans la lutte contre les obstacles majeurs qui empêchent de connecter les Africains à Internet. »

 Google Vs Facebook

Aujourd’hui, Google et Facebook se rejoignent dans la volonté de développer un accès internet à portée de tous les africains et à un tarif avantageux. Ils justifient que ces nouvelles technologies pourront aider les habitants à avoir un meilleur accès à l’éducation, et créer des opportunités économiques pour les entreprises locales.
Mais se pose la question du monopole : est- ce qu’en proposant ces services, Google et Facebook ne désirent- ils pas avoir le contrôle de l’accès à internet au sein de ce continent ? Leur but final ne serait-il pas de créer des consommateurs dépendants d’un moteur de recherche ou d’un réseau social ?
Et même si l’Afrique devient connectée, la liberté d’expression sur internet n’est malheureusement présente qu’au sein de deux pays en Afrique. Selon le rapport de l’ONG «  Freedom House », le Kenya et l’Afrique du Sud sont les seuls pays où la navigation sur Internet prend réellement son vrai sens.


 
fati
 
Fatima GAAS
Étudiante du Master 2 Commerce Electronique de l’Université de Strasbourg. Un goût prononcé pour l’innovation,les start-ups, les objets connectés et…Quotidiennement, attirée par les nouvelles technologies et leurs influences sur le marketing.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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