La guerre est déclarée entre les éditeurs de contenu web et les éditeurs de logiciels de blocage de publicité en ligne, mais la première pub commence à dater. Il faut dire que la première publicité en ligne date du 27 Octobre 1994 aux États-Unis. Elle vient de fêter ses 21 ans. Elle avait un taux de clics de 40 % selon ses éditeurs. C’est IBM, qui a nommé la publicité en ligne (e-pub). Aujourd’hui, les logiciels de blocage d’e-pub donnent le choix à l’internaute, car ils lui permettent de choisir entre des contenus sans e-pub ou des contenus avec de la e-pub. La e-pub représentait en 2014, un marché de 135 milliards de dollars. Le plus important à savoir est que ce marché croit à un taux de croissance de 10 à 20 % par an. Les prévisions pour 2015 sont de 195 milliards de dollars au niveau mondial.

e-pub
Première e-pub d’AT&T publiée sur le site de HotWired.com

L’évolution de l’usage des applications Anti pub
Un logiciel antipub est une application installée sur le navigateur web, (Chrome, Firefox, Internet explorer, etc.) et qui permet à l’utilisateur de bloquer les publicités en ligne. Elle permet au navigateur de filtrer le contenu des pages web afin d’en bloquer certains comme les pubs.
Il existe beaucoup de logiciels antipub qui permettent aux internautes, selon leur niveau de culture web, de se protéger efficacement contre l’e-pub intrusive. Le plus connu est Adblockplus, qui revendique plus de 54 millions d’utilisateurs dans le monde, dont 4,2 millions d’utilisateurs, en 2014, en France. Il ne faut pas oublier les autres comme Assiste, AdMuncher, Arberkillpub.
L’utilisation varie, selon les pays. En Allemagne, pays du fondateur Adblockplus, le pourcentage des internautes qui utilisent une application contre les e-pub est de 60 %, alors qu’aux États-Unis, elle est de 35 %, et en France, le taux serait de 25 % des internautes. Ce qui est le plus inquiétant, c’est le taux de croissance des utilisateurs.
bloqueur d'e-pub
Logo d’Adblockplus

La controverse : Adblockplus  attaquée en Allemagne
Les éditeurs de contenus web allemands ont attaqué l’éditeur du logiciel Adblockplus, car ce dernier permet, moyennant commission, le filtrage de certains contenus publicitaires, en élaborant deux listes. Il y a la liste blanche, à laquelle le site va autoriser la publicité, contre de l’argent et il y a la liste noire dont la publicité est bloquée. C’est le modèle économique de cet éditeur, Adblockplus qui est mis en cause, car il peut être assimilé à la raquette. Mais, en 2015, le tribunal a reconnu que le logiciel était parfaitement légal. Il n’en reste pas moins susceptible d’être attaqué devant les juridictions nationales d’autres pays.
L’émergence de nouvelles technologiques pour contrer les logiciels Antipub
La technique proposée par la start-up française « Secret Media », fondée par Frédéric Montagnon consiste à coder la publicité de manière à ce qu’elle passe au travers des logiciels de blocage. Il faut ajouter aussi la stratégie des fournisseurs d’accès à Internet (FAI) comme Free. Le boîtier ADTRAP est encore plus radical, car il permet de bloquer l’ensemble de la publicité en ligne. Ce boîtier est l’occasion pour le consommateur de prendre le pouvoir. La question qui se posera dès lors, sera celle du financement des éditeurs de contenus web. La question s’est déjà posée, avec la problématique d’une licence globale, mais la principale difficulté est l’estimation du coût de cette licence.
La sensibilisation du consommateur aux “business modèles” de l’internet par les éditeurs.
Il y a aussi celle des éditeurs qui consiste à censurer, soit tout le site soit une partie du site, aux internautes utilisant des logiciels antipub, c’est souvent, le cas de grands quotidiens qui assurent une grande partie de leurs revenus en ligne, ” contenu gratuit contre de la publicité”. C’est la réponse, mise en place par l’éditeur du magazine L’Équipe qui bloque l’accès à certains contenus du site à des internautes utilisateurs de logiciels de blocage de logiciel de blocage de pub en ligne. Mais certains éditeurs vont plus tôt sensibiliser l’internaute, en leur expliquant que la pub est nécessaire à leur modèle économique.
Avertissement au adblockeurs
bannière de Skyrock, origine : www.Skyrock.com

Un nouveau business model à créer avec tous les acteurs de l’internet
En France, un site comme « www.goodeed.com » permet à l’internaute de regarder une pub de façon volontaire afin de financer une œuvre sociale. Il pourrait y avoir un site similaire pour financer les éditeurs de contenu. Il y a aussi des efforts à faire sur la créativité de certains contenus. Aujourd’hui, l’internaute ne veut plus subir les publicités intrusives. Le marqueteur et le publicitaire doivent aussi soigner la qualité des e-pubs de façon à ce que l’internaute soit naturellement attiré par le contenu et finisse par regarder des e-pub. Aujourd’hui, des plateformes comme Youtube permettent à une marque créative d’attirer le consommateur sur ses contenus publicitaires en ligne. Les vidéos publicitaires sont très consultées sur ces sites. Cette logique est déjà à l’œuvre lors de la finale du Super Bowl aux États-Unis, ou pour attirer l’attention des téléspectateurs, les marques se livrent une guerre à la publicité la plus créative.
Louchard GUILLAUME
Étudiant en Master 2 Gestion et Droit de l’économie de l’Économie Numérique de l’université de Strasbourg. Je fais l’ensemble du parcours AES (administration économique et sociale) licence et master 1 à l’Université de Strasbourg. Je suis passionné les NTIC, et le marketing. Je suis créatif et passionné par l’entrepreneuriat.
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A propos de Louchard Guillaume

Cet article a 4 commentaires

  1. Lili

    Bon article, vous avez raison, nous avons créer le nouveau business model qui offre un business gagnant/gagnant à tous les acteurs du marché de la pub. Ce nouveau modèle change la pub passive en pub active et la transforme en jeu gagnant. (Plus de pub intempestive, pas de vente de données personnelles, pas de ciblage mais des cagnottes à remporter) Voyez sakabiz.com Lancement prochain

  2. ThomasH

    “Aujourd’hui, l’internaute ne veut plus subir les publicités intrusives.” Oui, et moi, je ne veux pas subir les prix des voitures…est ce que ça me donne le droit d’en “voler” une? Non, il n’y a que sur Internet qu’on se permet le business modèle du “je ne veux pas, mais je prend quand même, sans les inconvénient” ! Un boitier qui supprimerait la pub des programme TV serait interdit depuis longtemps (car le deal, c’est, tu as mon programme si tu acceptes la pub…).
    Moi j’ai une solution pour tout les internautes “outré” par la pub et les quelques secondes qu’elle représente sur chaque page (pour rappel, sur youtube, c’est 3 seconde) : arrêter internet ! Arrêter les sites avec publicité! Il y a tellement de chose à voir dans la vie réelle ! Et au moins, vous serez “intègre” ! Car moi, plus que la goinfrerie des annonceur et les abus réel des sites gratuit, c’est l’hypocrisie générale des internautes qui me pose problème…êtres cohérent, ou ne pas l’être, tel est la question !!

  3. ThomasH

    @lili : “la vente des données personnel”, un bien grand mot pour un business encadré !! Les données ne sont pas si personnel car elle correspond à des profils, et c’est l’internaute qui est gagnant, car on lui propose quelque chose qui lui correspond plutôt que de lui proposer des pubs de couche culotte quand il n’a pas d’enfant…
    Les données sont traité par algo, il n’y a pas de “lecture humaine”, il n’y a pas d’intelligence derrière ! Dans le même ordre d’idée, on pourrait dire que le clavier “lit vos donnée personnel” ! C’est vrais, c’est traité par un processeur qui les “lit aussi”…tant que personne ne les utilise “humainement”, cette “lecture”, c’est du pinaillage pour personne “jamais contente” qui ne comprennent pas bien les technologies ! Le risque est réel, puisque ces données stockés pourrait être utilisé avec de mauvaises intentions, mais les sociétés OTT sont souvent scruté par le monde entier, et le moindre faux pas a des conséquence désastreuse sur le Business Model !
    A l’inverse, la poste, les banque, même le gouvernement…s’arroge le droit de faire commerce de ces même donnée, et tout le monde s’en fout . Personne n’a lair de se poser la question du “pourquoi je reçois des pubs de voiture dans ma boite au lettre après avoir fait faire ma carte grise” ! L’internaute moyen est un suiveur, sans aucun avis intelligent, aucun recul, qui ne prend partie que lorsqu’on lui prémâche les informations….et qu’on lui dit quand, ou et sur quoi râler…C’est de la manipulation de foule, ni plus ni moins….tout le monde s’en fiche des données personnel (sinon, il n’y aurait pas autant de compte facebook), mais comme certains manipule l’opinion avec une carotte….ça donne ça !
    La vie privé est un vrais combat, mais il mérite mieux que ce combat d’arrière garde mené par quelques fanatique du web, et surtout, il mérite un vrais débat, pas du prémaché sans intelligence derrière …

    1. Louchard Guillaume

      La collecte et l’utilisation des données personnelles est très encadré par le législateur, donc le bras armé est la CNIL. La prochaine directive de l’union européenne va encore complexifier encore la nouvelle économie, dont des objectifs visant à un encadrant de la publicité cibler. L’objectif est principale contrer l’influence de GOOGLE et FACEBOOK.
      La question la plus importante, vous dites que les données sont traitées par des robots, aujourd’hui. Si ces sociétés sont achetées par des boites de sécurité. Une utilisation plus dangereuse de nos données personnelles peut être faite par ses sociétés.
      Nous devons nous poser la question, s’il faut limiter la captation et l’utilisation des données personnelles. La course engendrée par la nouvelle économie. Est-ce qu’elle dangereux pour la démocratie. Dans l’utilisation de ses données quand commence l’incitation marketing, quand commence la manipulation.
      Quand, nos données personnelles sont utilisées par une entreprise comme la Poste. Cette utilisation n’est pas plus morale que de Facebook. Cette Pratique a été dénoncée dans une émission d’envoyé spécial sur le marketing de l’utilisation de nos données personnelles par la Poste, même une organisation comme UNICEF.
      L’utilisation des données personnelles ne doit pas empêcher de réfléchir sur des formats d’e-pub plus créative. Comme je crois beaucoup dans la publicité créative. Plutôt de forcer l’internaute à visionner une pub. Les données sont importantes mais l’analyse des données ne pourra pas permettre à l’entreprise de tourner les consommateurs.
      Je vous conseille la lecture de l’article « La France veut un système d’exploitation souverain ». et mon article sur QWANT.

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