Avec l’évolution d’Internet et des technologies est apparu un autre phénomène : celui des fraudes bancaires. En effet, si les cartes sont de plus en plus perfectionnées, les fraudes le sont aussi. Vol de cartes, piratage de codes, vol de données personnelles et autres font désormais partie du quotidien des français et de l’ensemble de la population mondiale. Prenons l’exemple des États-Unis, leur facture due à la fraude bancaire est estimée à 14 milliards de dollars par an. La protection des données du consommateur devient une nécessité.
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De nombreuses sociétés et start-up proposent des cartes dites intelligentes afin d’empêcher de tels problèmes. Récemment, Plastc proposait de réunir différentes cartes de paiement et de fidélité en une seule, cette possibilité a également été proposée par Coin ou Swypcard. La start-up Wallaby a créé une carte de paiement connectée au cloud, et certaines cartes de crédit visent un public déterminé comme True Link proposant une carte de crédit sécurisée destinée aux retraités.
Il y a peu, deux start-up ont apporté leur pierre à l’édifice, il s’agit d’Oberthur Technologies et de FINAL.

  • Oberthur technologies et le cryptogramme changeant

La société française spécialisée dans la sécurité numérique va faire évoluer le monde bancaire. Elle propose un système afin que le cryptogramme de trois chiffres que l’on retrouve à l’arrière de chaque carte bancaire ne soit jamais le même.
L’innovation sera la suivante : un mini-écran remplacera le code à trois chiffres au dos de la carte. Grâce à un algorithme installé dans la puce de la carte, le code à trois chiffres devrait changer toutes les heures.
La carte ne changera pas, sa taille et son poids resteront identiques à ce que l’on connaît actuellement. La durée de vie de la batterie de l’écran LED sera d’environ 3 ou 4 ans, la carte sera donc utilisable aussi longtemps qu’avec les cartes « classiques » que l’on détient en ce moment.
Cette carte permettra aux banques des économies, puisqu’elle permettra de réduire la fraude en ligne et les dispensera de l’envoi de très nombreux mails et sms au quotidien pour la vérification 3D secure dès qu’un client fait un achat en ligne.
Les noms des banques partenaires de cette innovation ne sont pas encore connus. Les premières livraisons de ces cartes ont été annoncées pour avril 2015. On ne sait pas encore quel sera leur prix, Oberthur précise que cela « dépendra notamment du volume de cartes commandées par chaque banque ou de leur politique commerciale. »
Quelles sont les raisons qui ont poussé à inventer un tel concept ?
Oberthur s’appuie sur un rapport de la Banque Centrale Européenne : « En 2013, 800 000 Français ont été victimes d’une fraude, et on dépassera très probablement le million cette année, insiste Matthew Foxton, pour Oberthur. Dorénavant, avec ce code changeant toutes les heures, les informations imprimées sur la carte et volées — par exemple par un commerçant indélicat — deviendront immédiatement obsolètes, assure-t-il. Du coup, les fraudeurs n’auront pas le temps de mettre en vente ces informations sur le dark Net, marché noir de l’Internet. »
C’est donc toujours dans ce même souci de protection bancaire, qui a déjà été évoqué au préalable, que la société a pensé à concevoir ce produit.
Oberthur n’est pas la seule entreprise à s’être fait remarquée dernièrement dans le domaine de la sécurité bancaire, la start-up FINAL a également beaucoup fait parler d’elle.

  • Un changement de code bancaire grâce à la start-up FINAL

Trois victimes du Targes Data Breach ont lancé la start-up FINAL. La start-up a créé une carte bancaire intelligente dont les chiffres changent à chaque transaction, remplaçant ainsi le traditionnel code à 12 chiffres, et pouvant générer une infinité de codes différents. On pourra désormais associer un compte à un commerce physique ou un site de vente sur internet, ou utiliser un code pour une transaction unique.
Ainsi, il n’est pas utile de changer de carte, de détruire l’ancienne en cas de vol des données. Il suffira de supprimer le code enregistré auprès de l’entreprise et la carte en fournira un nouveau.
Il semblerait donc que les moyens de protection de nos données bancaires ne cessent de s’améliorer afin d’assurer aux propriétaires des cartes la meilleure sécurité possible.
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Judith HALLEL
Etudiante en Master 2 Gestion et Droit de l’Economie du Numérique à l’Université de Strasbourg, le droit de la propriété intellectuelle et le monde du numérique sont des domaines pour lesquels j’éprouve un fort intérêt. Ces matières sont des atouts à l’ère du numérique, de la communication et des réseaux sociaux.
 
 

A propos de Judith HALLEL

Cette publication a un commentaire

  1. Catherine

    Cette nouvelle forme protection de carte bancaire semble de loin beaucoup plus sécuritaire. C’est rassurant.

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