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L’impression tridimensionnelle a pendant longtemps relevé de la science-fiction. Elle a été depuis les années 1970 développée pour le prototypage et la réalisation de modèles primaires et peu précis. Depuis maintenant une dizaine d’années ce formidable outil technologique a gagné en précision et en efficacité. De nos jours, l’imprimante 3D est présente dans de nombreux domaines et fait des miracles en médecine… 

Tout d’abord l’impression 3D repose sur 3 formes principales de modélisation. La première consiste en l’application de couches successives de matière en fusion afin de réaliser le modèle désiré (à la manière d’une imprimante jet d’encre). La seconde, nommée stéréolithographie représente le processus inverse par lequel la matière sera solidifié par la machine à l’aide de rayons UV. Enfin la troisième méthode, plus marginale, consiste en la solidification du matériau de conception à l’aide d’un laser (le matériau étant initialement réduit à l’état de poudre).

En réalité la méthode d’impression importe peu, ce qui compte réellement est la modélisation. En effet, il ne sera possible à l’imprimante de réaliser le modèle que si un plan préalable existe. Un tel plan peut actuellement être réalisé directement avec un logiciel de dessin 3D, à partir d’une numérisation voire même à partir de scanners ou d’IRM (qui fournissent eux aussi une imagerie informatique).

L’augmentation en précision de telles machines a permis aux scientifiques un progrès spectaculaire en termes de santé. Actuellement de nombreuses prouesses sont possibles grâce à  cet engin. Au niveau le plus basique, l’imprimante 3D permet aux médecins d’avoir des “cobayes” et de s’entrainer dans des conditions similaires avant une opération délicate. Après une numérisation du patient tout entier ou de la zone à opérer, l’imprimante  modélisera une réplique quasiment exacte avec des polymères proches des textures des os, organes et de chair humaine (sauvetage d’un enfant de 5 mois devant subir une hémisphérectomie par ce procédé).

Plus proche encore de l’être humain, un jeune chercheur néozélandais a inventé il y a peu une nouvelle forme de plâtre pour réparer les fractures. Grâce à l’impression 3D, il est maintenant possible de fabriquer un exosquelette sur mesures, plus léger et plus hygiénique que le plâtre traditionnel. Il est aussi possible de créer des prothèses de plus en plus fidèles (prothèses d’oreilles, de nez, mammaires…) mais aussi de plus en plus fonctionnelles (mains articulées, genoux fonctionnels…) et adaptées avec une précision plus que millimétrique.

Mais l’évolution ne s’arrête pas là, malgré le fait que la création d’armes par la 3D fasse le buzz sur la Toile, les dernières applications de l’imprimante relèvent quasiment de la science-fiction, plus étonnantes que bien des films avant-gardistes. Depuis quelques mois des chercheurs ont réussi à mettre au point un hydrogel à base de cellules souche pouvant, à l’aide de l’impression 3D, modéliser du tissu humain. La complexité et le nombre de cellules reste le seul réel frein à la modélisation d’organes ou de tissus plus complexes mais les scientifiques ont ouvert le champ des possibles. L’imprimante 3D a encore de nombreuses applications insoupçonnées et n’a surtout pas fini de faciliter et de sauver des vies.

Maxime SALAUN

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