Des grandes manœuvres s’orchestrent dans le milieu de la téléphonie mobile. Le secteur des télécoms français est en train de subir une profonde transformation.
La vente de l’opérateur SFR, en difficulté depuis quelque temps déjà et qui cherche à se séparer de sa filiale télécoms pour se recentrer sur les médias, attise les ambitions de ses concurrents. En première ligne s’affrontent Bouygues Telecom et Numéricâble.
Même si Numéricâble avait dévoilé depuis plusieurs jours ses intentions en proposant une offre de rachat à 11 milliards d’euros, l’offre de fusion faite ce lundi par Bouygues Telecom est préférée par les investisseurs.

article 7 rachat SFR par Bouygues
Source: http://www.rtl.fr/actualites/info/economie/article/rachat-de-sfr-bouygues-free-orange-pourquoi-la-bourse-est-confiante-7770312473

Si Numericable rachète SFR pour créer une nouvelle entité, Bouygues se retrouvera marginalisé car il sera jugé trop petit par rapport à ses concurrents.  Ainsi, Bouygues Telecom a mis toutes les chances de son côté pour racheter SFR en s’alliant à son ennemi de toujours, Free. L’opérateur a ainsi annoncé être « en négociations pour céder à Free, pour un montant pouvant aller jusqu’à 1,8 milliard d’euros, l’intégralité du réseau mobile » afin de s’attirer les bonnes grâces de l’Autorité de la concurrence car cette cession permettra « de lever la principale incertitude qui pesait sur (son) projet au regard de l’Autorité de la concurrence. Et à Free de devenir un opérateur plein et entier », souligne le PDG de Bouygues Telecom Olivier Roussat.
Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif est favorable à la fusion SFR/Bouygues: « Si on revient à trois opérateurs sur le marché, on est plus fort que si on subsiste à quatre. La concurrence par la destruction s’arrêtera si nous revenons à trois opérateurs mobiles tout en maintenant des prix bas. Elle ne s’arrêtera pas si Numéricâble conquiert SFR puisque la concurrence restera à quatre dans le mobile. Et au final, soit Free soit Bouygues, sera à ramasser à la petite cuillère avec des milliers d’emplois perdus » a estimé le ministre.
Le PDG de Bouygues assure que l’accord « permet aussi de garantir l’emploi de l’ensemble de la filière télécoms en France avec le maintien de trois réseaux car Free souhaite entretenir le réseau avec ses propres agents. Et nous voulons garder nos 1.200 salariés qui y sont affectés. Notre réseau ne sera pas détruit. Au contraire, Free fera vivre les 15.000 antennes qui seront devenues les siennes ». Olivier Roussat confirme aussi que son projet de fusion avec SFR ne provoquera aucun départ.  Au contraire,  il créera de l’emploi car « la fusion permettra d’investir dans les réseaux Internet et mobile ».
Que se passera-t-il pour chacun d’entre nous ?
Le risque d’une hausse brutale des prix des offres mobiles semble peu probable car Free n’a pas intérêt à abandonner sa stratégie offensive. « Nous aurons tout intérêt à maintenir des offres et des prix attractifs pour attirer de nouveaux abonnés «, indique Maxime Lombardini, le directeur général d’Iliad. En revanche, les tarifs des offres mobiles ont probablement atteint un niveau « plancher » donc ça sera plutôt probable qu’on assistera à la fin de la guerre des prix.
 

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NASUI Maria-Alexandra
Etudiante en Master 2 Commerce Electronique de l’Université de Strasbourg