Coup médiatique, marketing offensif ou démarche sérieuse? C’est ce que tout le monde se demande depuis l’annonce perturbante du vice-président de Free au sujet de la 4G.
Fidèle à son image de trublion des télécoms, le directeur de l’opérateur a encore créé le buzz autour de son offre 4G. Ceci n’est nullement étonnant quand on connait la politique de Free sur le marché des télécommunications.
Annoncé le mardi 3 décembre 2013, le communiqué de Monsieur Niel sur la 4G ne cesse de faire réagir les géants de la toile, même les autorités et les consommateurs s’invitent dans le débat.
Dans ce communiqué, monsieur Niel indique que Free proposera l’accès au réseau 4G au même prix que le forfait actuel.
Cette nouvelle norme nécessite de gros investissements, notamment financiers. C’est la raison pourquoi les trois principaux concurrents de free sur le marché français, à savoir Orange, Bouygues Télécom et SFR filiale du groupe Vivendi ont accéléré le déploiement de leurs réseaux 4G dans l’espoir de capitaliser une avance par rapport au dernier venu.
Pour s’en sortir, ces trois acteurs tentent de restaurer leurs marges en proposant des forfaits plus coûteux. Pendant ce temps, leur concurrent provocateur, essaie encore une fois de leur couper l’herbe sous le pied en annonçant qu’il facturerait la 4G dans son forfait mobile au même prix que celui incluant la 3G. Depuis ce communiqué, ses clients fidèles croisent les doigts en attendant la concrétisation de cette annonce inespérée. En effet, disposer d’un accès 4G au prix de 19.99 euros/ mois ou 15.99 euros/mois pour les abonnés Freebox serait vraiment  « miraculeux ». Mais est-ce vraiment réalisable ? C’est ce que nombre d’acteurs se demandent.
Ce qui est sûr, c’est que les investisseurs s’interrogent actuellement sur la capacité de Free à proposer un tel réseau, car il semble que le groupe n’ait pas encore atteint une couverture suffisante pour lancer ce type d’offre.
Toutefois, la rumeur autour du développement de la quatrième génération est plus que jamais réelle, car jusque-là le groupe a été très discret sur le déploiement de ses antennes 4G. Il semblerait qu’il ait néanmoins accéléré le déploiement de ses installations ces dernières semaines.
Selon les chiffres de la ANFR (Agence Nationale des Fréquences), Free disposait de 563 antennes 4G au 1er mai 2013, contre seulement 14 au paravent. Comparé à Bouygues Télécom, qui a une couverture nationale avec 651 antennes 4G, l’enjeu est de taille d’autant plus que le directeur général de l’opérateur persiste et signe sur la faisabilité de leur projet.
Dans son discours,  Monsieur Lombard, directeur général de Free explique : « Les investissements qui sont nécessaires pour montrer un réseau de la 3G à la 4G selon nous, ne justifient pas d’augmenter fortement les prix, comme nos concurrents ont commencé à le faire ». D’après lui, les investissements pour la 4G se réduiraient juste à la maintenance d’un réseau.
N’oublions toutefois pas que Free a pu déployer la 3G grâce à un contrat d’itinérance signé avec Orange, mais en ce qui concerne la 4G le directeur a annoncé qu’ils construisent leur propre réseau. Sur ce, il ajoute qu’ils disposent de 700 antennes aujourd’hui (plus que ce qui a été publié par l’ANFR) et que des centaines vont être installées dans les semaines et les mois à venir. Ceci reste évidemment à vérifier.
Free devrait faire l’impossible pour atteindre l’objectif qui lui est fixé, à savoir couvrir  75% la population en 3G dès janvier 2015 sous peine de sanctions. De ce fait, les réactions et provocations citées précédemment ne semblent pas dénuées de tout fondement.
 
Coumba FAYE, étudiante en M2 en Commerce Electonique à l'Université de Strasbourg. vous pouvez me joindre sur mon profil viadeoCoumba FAYE
Étudiante en M2 Commerce électronique à l’Université de Strasbourg. J’aime découvrir de nouvelles choses et diversifier mon horizon.
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