Le Gouvernement allemand  déclare  avoir  obtenu  des  informations dans l’affaire du portable de la chancelière allemande. Ces informations viennent de Der Spiegel (Le Miroir), le plus influent magazine allemand d’investigation.  

Le Président américain, dans l’une de ses déclarations, a confirmé à Angela Merkel que son pays « ne surveillait pas ses communications ». Le représentant de la maison blanche, plutôt gêné de cette affaire a précisé que « Washington appréciait grandement la coopération étroite avec Berlin sur un large éventail de défits sécuritaires communs ».

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Cette affaire transatlantique d’espionnage, intervient  après les divulgations du journal  Le Monde sur des écoutes à grande échelle en France. Une conduite qui ne plait pas aux députés  européens qui ont demandé, par vote, la suspension de l’accord Swift (un traité international entré en vigueur le 1er août 2010 entre l’Union européenne et les États-Unis) sur la circulation et la communication des données financières entre l’Europe et l’Amérique. Les services américains ayant là aussi dépassé le cadre prévu par l’accord.

Ces informations proviennent au départ d’Edward Snowdon, l’ex-consultant de la NSA, qui avait divulgué l’été dernier le programme PRISM (programme de surveillance). Les écoutes à l’échelle mondiale de l’agence américaine provoquant ainsi un grand scandale.

Angela Merkel n’a pas tardé à réagir à cette affaire d’espionnage dont elle a été victime. Elle s’est exprimée dès son arrivée à Bruxelles pour le sommet européen : « Ma position par rapport à cette affaire c’est ce que j’ai dit au président Obama ; l’espionnage entre amis cela ça ne se fait pas. Je lui  avais signifié lors de sa venue à Berlin en juin, je lui ai redis hier au téléphone… J’ai parlé au nom de la population allemande, cela dépasse ma simple personne, cela concerne l’ensemble de mes concitoyens. Entre alliés, entre partenaires, la confiance est nécessaire. »

Preuve de la colère de Berlin, l’ambassadeur américain en Allemagne a été convoqué auprès du ministère des affaires étrangères pour s’expliquer. Dans tous les cas, ces derniers développements s’ajoutent à une longue liste de révélations publiées au mois de mai faisant état d’écoutes de grandes ampleurs de la part de la NSA, l’agence de sécurité Américaine. Ce sujet s’est invité de manière officieuse à l’ordre du jour du sommet des chefs d’Etats et de Gouvernements qui s’est déroulé à Bruxelles au mois d’octobre dernier.

Hakim BouarabaHakim BOUARABA
Etudiant en Master 2 Commerce électronique à l’Université de Strasbourg, je suis passionné par le domaine du numérique, les innovations technologiques et le droit de l’internet.

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