La fin du mois d’octobre a marqué le lancement de la première plateforme française de cours en ligne, France Université Numérique. Cette plateforme expérimentale proposera aux étudiants, lycéens, salariés ou à toute personne désireuse d’apprendre et de se former, de suivre gratuitement et à leur rythme, les 25 premiers « Massive Online Open Courses » dès le début de 2014.
Afin de pouvoir disposer des premiers éléments de réponse aux différentes questions, deux documents ont été produits à l’occasion du lancement de France Université Numérique : le mini-guide du MOOC et le Guide du MOOC.
Le « mini-guide du MOOC » permet de retracer les grandes étapes de la conception d’un MOOC et a pour objectif de donner envie de suivre les cours. Le véritable « Guide du MOOC » est plus exhaustif et c’est un document de travail qui peut-être utilisé tout au long du projet.
Les deux documents commencent par donner la définition du terme MOOC, apparu en 2008, qui répond à quatre critères :
- accueil d’un nombre non limité de participants (« massif »),
- ouverture à tous les internautes, sans distinction d’origine, de niveau d’études, ou d’un autre critère (« open »),
- suivi en ligne (« online »)
- recherche d’objectifs pédagogiques et un ou plusieurs parcours pédagogiques pour les participants, et non simplement de ressources diffusées en ligne (« course »).
Par ailleurs, les guides font la distinction entre les différents termes. Par exemple, les xMOOC ont pour objectif la transmission du savoir s’appuyant sur des activités individuelles. Par opposition, le terme cMOOC est souvent utilisé pour désigner tout MOOC basé sur le travail collaboratif.
Les guides sont utiles aussi pour éviter des confusions entre les MOOC et d’autres formats d’enseignement en ligne. Par exemple, il y a une confusion fréquente entre MOOC et Ressource Educative Libre (REL ou OER pour les anglo-saxons). Le simple fait de mettre en ligne des cours filmés, des Powerpoint ou des PDF ne suffit pas à qualifier un cours de MOOC.
La standardisation de l’apprentissage constitue aujourd’hui une réponse pragmatique et à faible coût apte à satisfaire une partie des besoins d’enseignement en ligne. Les cours de 2-3 heures donnés à 200 étudiants dans un amphithéâtre sont aujourd’hui menacés par l’apparition de l’enseignement supérieur de masse en ligne.
Mais comme pour toute nouveauté, les critiques n’ont pas tardé à faire surface : collecte massive et traitement de données personnelles des étudiants, uniformisation des esprits, problème de la diversité linguistique…
Mariana OPRIS
Etudiante en Master 2 Droit de l’Economie Numérique à l’Université de Strasbourg.