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Le premier trolleybus sans ligne de contact à Genève est le fruit d’une collaboration entre les ingénieurs d’ABB Sécheron SA, les Transports Publics Genevois (TPG), les services industriels genevois (SIG) ainsi que l’Office de promotion des industries et des technologies (OPI). Inauguré en mai 2013, le projet pilote “TOSA” (Trolleybus Optimisation Système Alimentation) est une initiative daignant promouvoir l’énergie électrique pour les transports publics.

BUS-TOSA-GENEVE
Source: Pierre Albouy – http://www.24heures.ch

Le projet “TOSA” est conforme au « Masterplan Cleantech » mis en place par le gouvernement suisse. Un masterplan dont l’idée principale est de développer les entreprises clean-tech en rassemblant à la fois les forces des milieux scientifiques, économiques mais aussi administratifs et politiques. Par le terme « cleantech » s’entend les technologies, les processus de fabrication et les services qui concourent à protéger et à préserver les ressources et les systèmes naturels. De ce fait, les domaines de l’environnement et de l’énergie mais aussi des ressources naturelles en font partie intégrante.
Concrètement,le bus TOSA a la possibilité de stocker l’énergie dans la batterie et se recharge simplement au moyen de la technique du « biberonnage », c’est-à-dire une recharge de la batterie pendant les arrêts en station. L’avantage repose dans le fait qu’il s’agit de la juste quantité dont le bus a besoin jusqu’à la prochaine station. Pour ce faire, Tosa est équipé sur son propre toit d’une batterie lithium/oxyde de titane d’une durée de vie pouvant atteindre une dizaine d’années. Toutes les stations sont raccordées au réseau électrique et un bloc de super-condensateurs est présent aux abribus permettant le stockage d’énergie nécessaire pour effectuer une recharge rapide et efficace. Tosa, une fois stationné sous l’abribus, voit son bras de quatre fiches électriques aménagé sur son toit venir établir le contact avec le rail de charge installé sur l’abribus. Le rail délivre une puissance électrique de 400KW. La batterie reçoit alors une puissante dose d’énergie lui garantissant une recharge efficace en seulement quinze secondes. Au terminus, la recharge totale se fait en seulement 3 à 4 minutes. Le prototype TOSA sera en circulation et en test jusqu’en mars 2014. Il dessert les arrêts de la ligne 5 qui relie l’aéroport de Genève à Palexpo. Son éventuel déploiement sur d’autres lignes repose essentiellement sur son efficacité et sa fiabilité.
En outre, à l’heure actuelle, la tendance est en une pénurie probable d’approvisionnement de pétrole au cours des vingt cinq prochaines années selon une étude qui date de 2007 du Conseil National du Pétrole. Il convient d’ajouter à cela qu’en Suisse depuis 1960 le trafic routier a progressé de 400 %. De plus, d’ici 2030 dans les transports publics le nombre de passagers subira une augmentation de 50% et de 20% en ce qui concerne les véhicules privés.
Le projet TOSA s’insère bien dans une optique qui permet de répondre aux besoins de la société tout en respectant et préservant l’environnement. Si les tests s’avèrent concluants quant à son efficacité, il est tout de même fort à parier qu’une telle idée inspirera également de nombreuses autres villes…
 

A propos de Cédric Pierdet