Selon les estimations de Symantec, le coût financier de la cybercriminalité attendrait 110 milliards de dollars en 2012, presque la moitié serait liée aux fraudes. A titre de comparaison cela représente un tiers du trafic de drogue pour cette même année. Une activité lucrative et attractive pour les hackers mais que risquent-t-ils ?

Source : pcworld.com

Que ce soit le hacker débutant ou le hacker confirmé voire professionnel, la fraude informatique est une infraction pénalement répréhensible. Imaginons que vous souhaitez épater vos amis en piratant l’ordinateur d’une personne sans son autorisation. Dans ce cas,  la loi Godfrain du 5 janvier 1988, introduisant la répression d’une fraude informatique, s’applique à vous. En effet, selon l’article 323-1 du Code pénal, l’intrusion ou le maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé de données est punissable de 2 ans et 30 000 euros d’amende. Lorsqu’il en résulte la modification, la suppression des données ou l’altération du système de traitement automatisé de données, ce sera 3 ans et 45 000 euros d’amende.
Vous souhaitez à présent entraver le fonctionnement de son ordinateur. Dans ce cas, vous risquez 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende selon l’article 323-2 du Code pénal car on fausse ou entrave le fonctionnement d’un système de traitement automatisé de données. Il en ira de même si vous souhaitez supprimer, introduire ou modifier frauduleusement les données présentes dans cet ordinateur selon l’article 323-3 du Code pénal.

Si l’on souhaite contribuer au marché de la cybercriminalité par la mise à disposition d’un outil permettant de commettre les infractions énoncées précédemment, vous risquez aussi d’être pénalement répréhensible, selon l’article 323-3-1 du Code pénal introduit par la LCEN du 21 juin 2004. Il en ira de même si vous en faites un achat ou une vente de groupe mais dans ce cas là vous ne serez plus des amis mais une association de malfaiteurs selon l’article 323-4 du Code pénal ! A noter que dans ces derniers cas la peine dépend de la nature de l’infraction.
Il est également important de savoir que si vous utilisez ces pratiques dans le but de porter atteinte aux libertés individuelles comme l’atteinte à la vie privée en volant des données personnelles, aux biens ou à l’ordre public, vous serez là aussi punissable pénalement.
Cela suffit t-il pour arrêter les hackers ? Ce qui est sûre c’est que la cybercriminalité augmente. Ce qui devrait faire les beaux jours des sociétés spécialisées en cybersécurité ou du moins augmenter la sensibilisation des entreprises aux risques qu’elles encourent.
 

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