L’orchestre belge a décidé de prendre la vague du numérique. Les membres de l’orchestre ont joué le Boléro de Ravel et des extraits de Wagner en suivant les partitions sur des tablettes numériques posées sur les pupitres. Le concert « test » a bénéficié d’une critique positive de la part du public ainsi que des musiciens. L’étape suivante est de passer progressivement au tout-numérique dans les prochaines années. En attendant, il faut numériser le répertoire classique.
L’application de la tablette est une exclusivité dans les locaux du conservatoire. L’enthousiasme est grand mais le succès sera-t-il au rendez-vous ? L’idée est plutôt moderne pour un métier classique. Cela prouve que l’innovation n’a pas de limites, tout le monde peut s’y lancer. Tout de même, les avis sont partagés. D’après un sondage fait en ligne, 18% des internautes trouvent le phénomène inquiétant et déprimant.
Il y a en moyenne 100 concerts par an pour lesquels il faut conserver les partitions, le stockage de celles-ci ne posera plus de problèmes grâce à une mémoire de 16 Go par tablette. De plus, les partitions peuvent être adaptées et partagées entre les membres de l’orchestre. Les musiciens peuvent aussi choisir de lire leurs propres parties tout seul, avec un musicien d’un autre groupe d’instruments ou bien avec plusieurs collègues d’un autre groupe d’instruments. Le passage aux partitions numériques va permettre une évolution des méthodes de travail des musiciens. Par exemple, le chef d’orchestre pourra désormais tourner les pages de la partition pour l’ensemble ou à une partie des musiciens.
L’administrateur du Brussels Philarmonic, Gunther Broucke, estime que la préparation de concerts sera moins longue et moins complexe qu’avant. De plus, c’est un moyen de faire des économies non négligeables. D’après leurs calculs, pour 100 concerts, il y aurait 25 000 euros d’économies de papiers. Il faut avouer que l’orchestre bruxellois a fait le premier pas en essayant d’intégrer les progrès technologiques dans le métier. Voyons si les autres vont le suivre.