L’intelligence artificielle (IA) peut être perçue comme une menace alors qu’elle devient de plus en plus autonome. La question qui se pose le plus souvent est celle de la responsabilité des robots.
La problématique de l’IA
Nous pouvons soulever plusieurs problématiques. La question qui se pose le plus souvent est de savoir si les robots vont prendre la place de l’Homme ? Ce qui nous mène à penser à l’éthique autour de l’utilisation des machines, et la place qu’elles auront dans notre vie.
Il y a aussi la problématique de la protection des données. Les robots ou les systèmes d’intelligences artificielles en sauront sûrement plus sur nous grâce à leur capacité de compréhension très développée. On va les solliciter davantage ce qui leur fournira encore plus d’informations sur leur utilisateur.
Les enjeux d’éthique liés au développement de l’IA
L’intelligence artificielle marque le début d’une nouvelle ère mais contient des risques en matière de respect de la vie privée et de la protection des données personnelles. L’un des premiers enjeux est la sécurité et la responsabilité algorithmique qui assure un degré de transparence des fonctionnements des systèmes. Comment s’assurer que des données de santé ne seront pas vendu ? Comment allier l’IA et le traitement des données éthique ?
Face à un marché mondial de la robotique et des technologies de l’IA en pleine évolution et à une généralisation de la robotique dans la vie quotidienne, le débat tourne autour du statut légal pour les robots et autres intelligences artificielles. La régulation des systèmes d’IA suscite une réflexion sur l’élaboration d’un droit de la robotique.
Certaines lois s’appliquent déjà à l’IA. Le Règlement général sur la protection des données (RGPD) renforce le contrôle de l’usage qui sera fait des données privées et s’assure du consentement des utilisateurs pour recueillir des données personnelles. La loi française du 7 octobre 2016 pour une République numérique permet d’accéder à tous les algorithmes publics. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) propose de former à l’éthique les concepteurs de logiciels. Elle établit des obligations en termes de transparence et incite les entreprises à désigner un responsable chargé des questions et contestations d’un traitement automatisé des données.  La Commission Européenne a annoncé des mesures de mise en place d’un “cadre éthique et juridique approprié“, définissant des lignes directrices en matière d’éthique au regard du développement de l’IA. Cet aspect a pour but de définir les responsabilités afin d’assurer la clarté juridique pour les consommateurs et les producteurs. Encore faut-il mesurer les interventions des pouvoirs publics et de trouver le juste équilibre qui donnera à l’IA l’opportunité de se développer.
La notion de « Privacy by design »
Le concept de « Privacy by design » peut être une solution pour les entreprises. Il a pour finalité de garantir la protection de la vie privée dès la conception des produits qui intègrent l’IA.
Les avantages d’une approche « Privacy by design » sont multiples. Au-delà de la réduction des coûts de développement des services et de la réduction des risques, les entités gagnent la confiance du consommateur en minimisant les risques liés à un usage impropre de ses informations personnels et développe leurs images de marque. C’est donc un concept gagnant-gagnant qui respecte les obligations d’éthiques et de sécurité.
Les GAFAM s’engagent pour l’éthique
Amazon, Facebook, Google, IBM et Microsoft ont créé le Partnership « on Artificial Intelligence to Benefit People and Society ». Il reçoit aujourd’hui le soutien d’Apple qui en devient un membre fondateur. L’initiative a pour objet de s’assurer de la transparence et de l’éthique en s’appuyant sur les principes de sécurité et de protection de la vie privée. Son but est de fournir des conseils sur les bonnes pratiques de l’IA, d’étudier l’impact des technologies sur la société et de faire progresser la compréhension du public sur l’IA afin d’accepter le progrès qui fera passer l’homme à une nouvelle étape de son évolution.
Il est sûrement nécessaire d’accorder plus d’importance à l’IA, néanmoins, il ne faut pas oublier de conserver un contrôle sur son développement qui déterminera l’avenir de l’humanité.

A propos de Sawssan DAOUDI