L’Agence nationale des fréquences (ANFR) a montré l’existence des interférences provoquées par les réseaux de téléphonie de la quatrième génération 4 G sur la TNT lors d’une expérimentation effectuée à Laval. Menée avec les ingénieurs de TDF, Orange, SFR et Bouygues Telecom elle confirme que près de 20 % des foyers pourraient être concernés par des perturbations.
Le rapport d’expérimentation souligne que malgré l’importance des moyens mis en œuvre pour résoudre le problème il n’a pas été possible d’allumer les huit sites LTE « Long Term Evolution » simultanément, ni de venir à bout des interférences générées pendant les tests.
Des solutions sont envisageables par l’ANFR. Pour que les deux technologies fassent bon ménage: les équipements de réception de télévision vont devoir être mis à niveau. Parmi les pistes les plus radicales, l’ANFR avait notamment suggéré le passage à un autre mode de réception. Cela induira des délais et des coûts supplémentaires sur lesquels subsistent de larges incertitudes.
Les particuliers pourront notamment être amenés à installer des filtres sur leur amplificateur TNT. Une opération qui, en raison de l’inaccessibilité des équipements, peut nécessiter le recours à un antenniste professionnel. Dans ce cas, l’Etat avait proposé aux opérateurs propriétaires des fréquences en cause, de leur faire supporter les coûts de neutralisation de ces perturbations, En cas de brouillage, les opérateurs prennent les mesures nécessaires permettant de rétablir la réception des services de télévision par tout moyen approprié.
L’instruction des plaintes en cas de brouillage, sera prise en charge par l’ANFR.
L’Etat propose aussi de faire supporter aux opérateurs une partie du coût engagé par l’ANFR, lors du traitement des réclamations déposées par les foyers gênés par les brouillages.
Dans cette affaire, Bouygues Télécom est le plus concerné par ces problèmes des trois candidats pour les lots dans la bande des 800 MHz, c’est lui qui a mis le montant le plus faible (683 millions d’euros). Il a donc hérité du bloc qui est le plus proche des fréquences utilisées par la TNT, celui qui s’avère le plus susceptible d’entrer en interférence avec la TNT.