Les scientifiques ont trouvé un moyen de restaurer la vue chez les personnes qui souffrent de maladies dégénératives de la rétine. Ce sont les polymères photovoltaïques qui les ont aidés dans cette recherche.

la rétineSource : http://www.planetesante.ch

La rétinopathie pigmentaire s’accompagne d’une lésion de la tunique interne du bulbe qui amène à la perte de la vue périphérique. Les cellules photosensibles cessent de fonctionner ou s’atrophient complètement. Des chercheurs de l’Institut Italien de Technologie de Gênes estiment que ce problème peut être résolu par l’implantation du polymère organique dans la rétine qui convertit la lumière en impulsions électriques. Le polymère n’a pas besoin d’une alimentation électrique, sans laquelle, aujourd’hui, des prothèses artificielles ne peuvent pas fonctionner. L’étude a été publiée dans la revue Nature Photonics.

Il y a également d’autres institutions redoutables qui mènent activement des recherches dans ce domaine. Leurs implants – ce sont les matrices d’électrodes qui assurent les fonctions des cellules mortes ou absentes. Ce système présente toutefois un inconvénient : la permission limitée et la résolution des puces rigides qui ne sont pas en mesure de remplacer la tunique interne du bulbe.
« Aussi fin soit-elle la plaquette de silicium ne serait pas assez souple. C’est pour cela que la prochaine génération de prothèses rétiniennes pourrait être représentée par des polymères organiques qui sont suffisamment souples pour couvrir une large zone de la rétine », nous explique Steven Rose de la Foundation Fighting Blindness.
Tout a commencé en 2011, quand un groupe de chercheurs italiens, dirigé par le neuroscientifique Fabio Benfenati et le spécialiste des outils Guglielmo Lanzani ont décidé de mettre en œuvre « une idée folle » faire « pousser » des neurones sur la surface de polymères photovoltaïques, pour voir si la lumière qui agit sur le polymère pourrait entraîner une excitation des neurones. Cette expérience a prouvé que c’était possible.
Dans la nouvelle étude, les chercheurs ont placé des rétines endommagées sur une plaque recouverte du polymère et ont enregistré l’activité électrique des neurones de la rétine qui, sous l’influence de la lumière envoient des axones dans le cerveau. L’étude a montré que la couche de polymère réagit à la lumière de la même manière qu’une rétine intacte.
Les tests sur la rétine artificielle ont été effectués sous la lumière du jour, ce qui indique un fort potentiel de la technologie dans le domaine des prothèses. Toutefois, l’efficacité des polymères pour le moment est inférieure à celle des photorécepteurs naturels. Mais les auteurs de l’étude espèrent résoudre ce problème à l’avenir.
Les rats atteints de maladies oculaires ont passé le premier test. Maintenant, c’est au tour de l’homme. Des yeux bioniques peuvent également aider les malades souffrant de maladies oculaires héréditaires.

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