La domotique à l’ère moderne paraît récente avec tous les objets connectés, mais en réalité, cette technologie a vu sa première innovation en 1955. Eugene Polley lance la course à la domotique en inventant la première télécommande sans fil… 3, 2, 1, partez !
La domotique au service de l’environnement : Vers un habitat plus « vert »
La domotique se définit par l’ensemble des techniques de l’électronique, de l’automatisme, de l’informatique et des télécommunications utilisées dans les bâtiments, qui sont plus ou moins interopérables et qui permettent de centraliser le contrôle des différents systèmes de la maison.
Même si les TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) utilisées par la domotique sont d’énormes consommatrices d’énergie, ces mêmes technologies contribuent grandement à la diminution de l’empreinte écologique des foyers à travers l’« éco-domotique ». Les technologies sont alors utilisées en faveur de la réduction de la consommation énergétique des habitations en facilitant les gestes du quotidien souvent oubliés par les usagers.
Par exemple, les thermostats intelligents peuvent réduire jusqu’à 23 % la consommation d’énergie liée au chauffage et à la climatisation, selon une étude de l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE). Les lumières s’éteignent automatiquement en cas d’inactivité, réduisant ainsi jusqu’à 15 % le gaspillage énergétique lié à l’éclairage.
L’Allemagne est précurseur dans la domotique, notamment avec les PassivHaus, un type d’habitat passif ou de construction dont la consommation énergétique par mètre carré est très basse, voire nulle ou positive.
Quant à la France, depuis plus de dix ans, elle encourage l’utilisation de la domotique, notamment avec la loi Grenelle II, qui encadre la domotique dans le secteur environnemental. Elle vise à améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments, notamment grâce à des systèmes de gestion technique centralisée ou en imposant la réalisation de travaux d’amélioration de la performance énergétique dans les bâtiments existants à usage tertiaire ou public, avec un délai de huit ans pour leur mise en conformité.
Domotique et handicap : vers une autonomie simplifiée
La domotique est une révolution pour améliorer l’autonomie des personnes handicapées, notamment celles souffrant de cécité. Les systèmes d’assistance vocale comme Alexa ou Google Assistant leur permettent de contrôler l’éclairage, le chauffage ou encore les appareils électroménagers par de simples commandes vocales, évitant les manipulations physiques complexes. Par exemple, une personne aveugle peut demander à son assistant vocal d’éteindre les lumières ou de fermer les volets sans avoir à se déplacer. La domotique est, pour ces personnes, signe de confort.
Des dispositifs connectés, tels que des montres ou des détecteurs sonores, avertissent l’utilisateur en cas d’ouverture de portes ou de fenêtres, ou en cas de situations dangereuses comme des fuites de gaz ou d’eau. Pour les personnes à mobilité réduite, les portes automatiques et les stores motorisés, activables à distance, simplifient également le quotidien.
Ces innovations améliorent l’autonomie des personnes handicapées, en réduisant leur dépendance envers les autres tout en assurant un environnement sécurisé. Elles leur permettent de vivre de manière plus autonome et plus sûre, améliorant ainsi leur qualité de vie.
Protection des données personnelles et domotique, qu’en penser ?
Les systèmes de domotique décentralisés traditionnels, qui reposent sur le cloud pour le traitement des données, présentent des risques importants en matière de protection des données. Les données sensibles, telles que des habitudes de vie ou des images de caméras de surveillance, sont concernées par ces traitements. Les cyberattaques ou encore la violation de la vie privée sont des dangers pour ces systèmes décentralisés.
En guise de solution, l’Edge Computing émerge pour résoudre cette problématique. Ce dernier permet le traitement des données localement, directement sur les appareils eux-mêmes ou via une passerelle domestique, ce qui réduit les risques de cybersécurité et offre une protection accrue des données.
Cette approche présente plusieurs avantages, comme la réduction de la latence, améliorant ainsi la réactivité des systèmes de surveillance. La confidentialité et la sécurité sont d’autant plus renforcées puisque les informations sensibles restent à l’intérieur du réseau domestique, diminuant les risques de piratage, contrairement aux TIC décentralisés.
Enfin, même en cas de perte de connexion Internet, les appareils continuent de fonctionner, assurant une fiabilité accrue. En combinant l’Edge Computing avec l’intelligence artificielle, la domotique devient plus autonome, réactive et respectueuse de la vie privée.
Adopter la domotique, c’est la clé pour une maison automagique !
Sources :