You are currently viewing Le Mexique dans la course à l’espace
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Le Mexique n’est pas un nouveau venu dans le secteur spatial ; ce pays latino-américain a commencé à faire des percées en 1957, lorsque le gouvernement mexicain, par le biais du ministère des communications, en collaboration avec des institutions universitaires, a développé des fusées spatiales pour l’étude de la haute atmosphère. En 1962, la « Commission national de l’espace extra-atmosphérique » a été créée par décret présidentiel, avec l’intention de promouvoir l’étude et la recherche sur l’espace1.

AEM ; La NASA mexicaine.

Agence spatiale mexicaine

La Agencia espacial mexicana (AEM), en français « Agence spatiale mexicaine », est une entité autonome décentralisée, dotée de son propre budget, rattachée au ministère des communications et des transports. Fondée en 2010 par le président de l’époque, Felipe Calderon, elle a pour mission de formuler et de proposer des lignes directrices pour la politique spatiale mexicaine. L’objectif est de créer une infrastructure spatiale pour la navigation, les communications et l’observation qui contribuera au développement du pays.

Cette agence a mis en place un programme national d’activités spatiales composé de 5 axes directeurs, à savoir :

  • Formation de professionnels dans le domaine aérospatial.
  • Recherche et développement technologique dans le domaine spatial.
  • Développement industriel, commercial et compétitivité du secteur spatial.
  • Coopération internationale, réglementation et sécurité dans le domaine spatial.
  • Gestion et financement de l’information spatiale2.

Depuis sa création, cette agence spatiale a coordonné le développement de 8 satellites, dont un conçu au Mexique par des étudiants et des professeurs de l’université UPAEP, qui, en collaboration avec la agence aérospatiale américaine, la National Aeronautics and Space Administration, plus connue sous son acronyme NASA, ont mis ce nanosatellite en orbite dans le but de tester les communications pour améliorer les futures missions d’intercommunication entre les satellites de type CubeSat3.

Le Mexique atteindra la lune en 2023

Image lune
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L’agence spatiale mexicaine, en collaboration avec l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM), par le biais du programme « Colmena », cherche à envoyer sur la lune des satellites qui seront contrôlés de manière autonome grâce à l’intelligence artificielle.

Il s’agit du premier nanosatellite entièrement autonome envoyé pour de telles opérations d’exploration, appelé NanoConnect-3. Le projet vise à déployer 9 microrobots autonomes sur la surface lunaire pour explorer conjointement ce satellite naturel.

Lors de la présentation du projet, il a été assuré que le Mexique cherche à être un acteur du secteur aérospatial et non un simple observateur. En outre, le ministre mexicain des affaires étrangères a appelé les autres nations d’Amérique latine à unir leurs forces dans ce domaine afin d’atteindre conjointement les objectifs fixés par chaque agence spatiale nationale4.

Étude du changement climatique

Consciente de la gravité du changement climatique, l’AEM, en collaboration avec l’UNAM et la NASA, développera un observatoire pour étudier ce phénomène, dans le but de rechercher et d’analyser les effets du changement climatique sur la planète.  L’observatoire est relié au satellite GeoCarb (Geostationary Carbon Cycle Observatory) de la NASA5.

S’il est vrai que le Mexique est loin d’être un pays leader dans le secteur spatial, grâce à la création de l’agence précitée, le pays peut s’impliquer dans le domaine, et même lancer ses propres projets, qui, bien qu’ils n’aient pas la stature de ceux des États-Unis ou de l’Union européenne, cherchent à promouvoir la participation du Mexique dans ce secteur.