Carrefour investi 3 milliards pour sa numérisation et signe avec Méta.

La numérisation n’épargnera donc aucun milieu, même le secteur de la grande distribution y passe ! Carrefour leader européen de la grande distribution et numéro deux mondial a compris l’importance de s’adapter à l’évolution du marché, dont celle de la numérisation. C’est pourquoi, ce 23 novembre dernier, Carrefour a annoncé vouloir investir 3 milliards d’euros sur les 5 années à venir pour la digitalisation de ces services.

 Un partenariat avec Méta pour optimiser ses activités. 

Lors d’une conférence de presse, Carrefour a annoncé avoir signé un partenariat avec Méta pour proposer des services 2.0.

En interne, il sera utilisé la plateforme collaborative « Workplace ». L’objectif est de familiariser les employés avec les nouvelles technologies pour améliorer leur productivité. « Workplace » pourra par exemple être utilisé pour communiquer plus facilement entre collègues ou moduler des plannings. Carrefour croit fermement dans les nouvelles technologies, au point que son dirigeant, Alexandre Bompard, envisage également d’investir dans la réalité virtuelle de Méta pour former ses nouvelles équipes.

Mais la motivation derrière ce partenariat, réside essentiellement dans les atouts marketing que propose Méta. Grâce aux fonctions du marketing digital qu’offre l’entreprise du Massachusset, Carrefour cherche à fidéliser ses clients et à en séduire de nouveaux. Pour cela, il est prévu le déploiement de campagnes publicitaires ciblées sur Facebook, tandis que Messenger et WhatsApp seront employés pour proposer aux clients une expérience unique.

Ces nouveautés ne seront toutefois pas disponibles dans chaque pays.  En effet, pour l’instant en Europe seule la France, l’Italie, la Roumanie, la Pologne et l’Espagne connaîtront cette numérisation. Les détails de ce nouveau plan marketing digital restent à préciser dans les prochains mois.

Une numérisation pour tripler ses ventes.

Derrière cet investissement, l’objectif est clair ; tripler les ventes de Carrefour et atteindre un chiffre d’affaires de 10 milliards d’euros d’ici 2026. Pour ce faire, Carrefour mise sur plusieurs outils technologiques.

Le dirigeant Alexandre Bompart est convaincu que la livraison à domicile et le e-commerce lui permettront de toucher un plus grand public. Depuis quelques années déjà, Carrefour s’est mis à la livraison à domicile en nouant un partenariat avec Deliverro et Cajoo, deux entreprises de livraison.

Autre moyen d’augmenter ses ventes est de réduire le gaspillage alimentaire, Carrefour veut renforcer l’usage de l’application mobile « To Good to Go ». Cette application danoise permet aux consommateurs de commander des paniers garnis à prix réduit, composés de produits arrivant bientôt à échéance. De ce manière, les consommateurs font des économies sur leur ticket de caisse et participe à la réduction du gaspillage alimentaire tout en permettant à Carrefour d’écouler ses stocks.

L’autre nouveauté de Carrefour est la création du magasin « Flash ». C’est un nouveau dispositif qu’expérimente le géant de la distribution. Situé dans le 11e arrondissement de Paris, Flash à l’allure d’un Carrefour Market à la différence qu’il n’y a pas de caissiers et qu’il n’est pas nécessaire de scanner ses articles. Comment ? Équipés de 60 caméras et 2000 capteurs, les articles sont instantanément détectés, il suffit uniquement de passer à la borne et de payer.  L’automatisation des caisses est un sujet qui depuis quelques années effraie. Il est souvent reproché, une perte d’emploi et une absence de contact social. Pour pallier à ces critiques, le PDG de Carrefour répond dans une interview sur TMC, que bien au contraire les emplois ne disparaitront pas mais seront transformés. Quand 3 postes de caissiers seront supprimés, 3 nouveaux postes seront créés, soit pour gérer les dispositifs technologiques, soit pour accueillir d’une nouvelle façon le client.

Cailin Van der Zijden.