Présentation
Le protocole de blockchain EOS a été développé par Daniel Larimer, informaticien et entrepreneur américain, cofondateur du réseau social Steemit (2016) et créateur de la plateforme d’échange de cryptomonnaies Bitshares (2014).
EOS permet de créer des applications décentralisées (DAPPS) en utilisant une technologie blockchain optimale. Le système repose sur la preuve d’enjeu déléguée (DpoS : delegated proof of stake), qui a l’avantage d’être plus rapide et moins gourmand en terme de consommation énergétique. Cette technologie représente une belle alternative au protocole du Bitcoin (PoW : proof of work), la solution étant de désigner des témoins qui se chargeront de signer et de valider les blocs. Les actionnaires qui détiennent les jetons numériques ont le contrôle sur ces témoins, qu’ils peuvent exclure en cas de doute.
La cryptomonnaie EOS est souvent désignée comme concurrente voire remplaçante de la blockchain Ethereum (ETH), car elle est dotée d’une grande scalabilité et s’adapte donc facilement aux fluctuations de la demande.
 
Une levée de fond historique
La cryptomonnaie a été créée le 26 juin 2017 suite à une ICO (Initial Coin Offering) qui s’est clôturée le 1er juin 2018. Les résultats battent tous les records, une durée de 346 jours pour une levée de fonds qui a généré près de 4 milliards de dollars (3,5 milliards d’euros) sous forme d’éthers (tokens ETH). Le montant exact n’a pas été confirmé par l’équipe, mais il dépasse largement le résultat obtenu par Telegram, la messagerie privée qui a récolté 1,7 milliards de dollars (1,5 milliards d’euros) lors de son ICO en avril 2018. À l’heure où je publie cet article, le cours d’EOS est à 5,74 dollars (5 euros), il avait atteint son pic en avril dernier en atteignant 22,89 dollars (20,11 euros).