Hyperloop est le nom du « train du futur » imaginé par Elon Musk, patron de Tesla et SpaceX, qui souhaite révolutionner le monde des moyens de transports. Vu comme un 5ème mode de transport, la rapidité est le maitre mot de l’Hyperloop.

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Elon Musk évoque publiquement l’idée du projet Hyperloop, pour la première fois, en 2012. Un an plus tard, le 12 aout 2013 précisément, il est officiellement lancé. Selon ses concepteurs, Hyperloop servira à transporter des hommes et des marchandises d’un lieu à un autre en défiant les règles de la vitesse. La vitesse de l’Hyperloop est estimée à plus de 1 100 km/h.
Le train du futur : qu’est-ce que c’est ?
Expliqué par les entrepreneurs du projet, il s’agirait de capsules en lévitation sur des coussins d’air dans des tubes de faible pressurisation, montés sur des pylônes. Les capsules évolueront grâce à un système de propulsion électrique qui va permettre au véhicule d’avancer à une très grande vitesse. Une première simulation concluante a été faite le 11 mai de cette année afin de tester les deux propriétés de base que sont la lévitation et la propulsion.
Le projet Hyperloop c’est également une multitude d’acteurs. En effet, il est conçu et évolue dans une optique collaborative. Le projet a été ouvert au public en encourageant le crowdsourcing, l’aspect open source et le collaboratif. Un appel a été lancé à toute personne intéressée par le projet, désireuse d’apporter son expertise et ayant les capacités nécessaires. Dans les faits, des employés d’autres firmes utilisent leur temps libre afin d’aider dans l’avancement de ce projet avec l’accord de leurs employeurs. Et ceux qui travaillent sur le projet plus de 10 heures par semaine sont rémunérés en stock option. Cela traduit assez bien l’engouement suscité autour du projet. En plus des employés qui vont donner de leurs temps, Hyperloop intéresse des Etats qui croient en la viabilité du projet. La Slovaquie, par exemple, qui souhaite relier sa capitale aux capitales hongroise et autrichienne. Parmi les acteurs, nous retrouvons des entreprises notamment Hyperloop One, Hyperloop Transportation Technologies, Transpod. Elles se focalisent chacune sur des domaines d’actions différents. Il faut aussi compter la présence d’entreprises externes tels que AECOM, KPMG et bien d’autres. Des étudiants et universitaires sont également mis à contribution dans le processus de réflexion du projet.
L’innovation apportée par Hyperloop:

En plus de la rapidité promise, le train du futur ne serait pas dépendant des aléas météorologiques. Les capsules étant dans des tubes, les conditions météorologiques n’influeront pas grandement sur le déplacement, a contrario de l’avion par exemple.
Ce mode de transport voudrait également allier gain de temps à gain financier. En effet, Musk estime que les trajets seront à prix relativement abordables. Des capsules devraient être disponibles à tout moment évitant aux usagers d’avoir à attendre ou de subir des contraintes d’horaires. Le projet serait également respectueux des normes environnementales, avec une installation de panneaux solaires afin d’utiliser une énergie naturelle. L’impact sur l’environnement devrait être minime. Hyperloop permettra de prévenir la nuisance sonore et la pollution avec une limitation de production du gaz à effet de serre. Les avantages du projet reflètent, cependant, quelques lacunes auxquelles il faudra trouver des réponses.
Le train du futur est t-il parfait?

Comme tout projet, Hyperloop soulève quelques interrogations. On peut, d’ores et déjà, s’interroger sur la sécurité. Par exemple, le fait que les capsules ne soient pas dotées de fenêtres n’est pas des plus rassurant et peut donner un sentiment d’enfermement. Les capsules ne disposeront que d’écrans en lieu et place de fenêtres afin de donner le sentiment de contempler la nature. Sur le plan proposé jusqu’alors, les capsules disposent d’ailes latérales faisant office d’ouverture. En cas d’urgence ou de problème technique, la difficulté de l’évacuation se poserait assurément. A la vitesse prévue, l’engin ne dispose pas d’issue de secours et une évacuation d’urgence ne serait pas envisageable en cours de trajet. La vitesse qui est l’atout majeur devient, alors, source de problème.
Avant de mettre en place intégralement le projet, il faudra également, construire un réseau spécial pour la circulation des capsules. Cela peut être embêtant dans les grandes zones urbaines. On aurait un problème d’espace pour la construction des infrastructures dans les différents centres urbains. Aussi, à cette vitesse, il n’est pas préconisé pour le train du futur d’effectuer des virages ; ce qui limite la marge de manœuvre dans le tracé des infrastructures et le contournement d’obstacles.
Il reste encore beaucoup à faire pour que l’Hyperloop soit opérationnel, mais c’est un projet noble qui changerait sans aucun doute le monde du transport tel que nous le connaissons.

A propos de Cyndi Essivi GBOFU