Force du mal ou force du bien, anonymat ou identité, il ne s’agit pas d’un cours de philosophie, mais plus du combat que mènent nos chers voisins allemands contre Facebook. L’Allemagne veut forcer Facebook à autoriser l’usage de pseudonyme lors de l’ouverture d’un compte.
Votre identité ou l’exclusion
Avec 1,441 milliard d’utilisateurs actifs mensuellement, Facebook a su s’imposer comme le réseau social N°1 dans le monde. Sa croissance exponentielle se justifie par la gratuité du service proposée. Gratuité ? Non, ce n’est pas vraiment ça ! Facebook demande en échange à ses utilisateurs de dévoiler un certain nombre d’informations personnelles les concernant. En effet, lors de l’ouverture d’un compte Facebook, il est demandé à l’internaute de renseigner son nom, son prénom, son adresse électronique ou son numéro de téléphone, sa date d’anniversaire et son sexe. Toutes ces informations valent beaucoup d’argent et Facebook l’a bien compris puisqu’il clôture tous les comptes ayant été ouvert avec un pseudonyme.
Il est temps que Facebook se mette à la page
L’exposition sur internet de sa vraie identité n’est plus à la mode. Il faut le dire ! Les internautes cherchent de plus en plus à préserver leur identité. Même si Facebook a autorisé depuis fin 2014 l’usage de pseudonymes sur les comptes d’utilisateur, il procède néanmoins à un contrôle de plus en plus poussé des comptes et clôture ceux ouverts sous un pseudonyme. Les comptes ne peuvent être réactivés qu’à la condition de transmettre une copie de sa pièce d’identité.
C’est, sur ce, dernier procédé que la CNIL allemande (commission nationale de l’informatique et des libertés) condamne la politique de Facebook. Elle demande au géant de permettre aux utilisateurs de s’inscrire sous pseudonymes, car c’est un droit reconnu en Allemagne. Selon elle, Facebook n’a pas le choix et est obligé de s’y soumettre puisqu’il a une activité économique sur le territoire allemand.
La résistance de Facebook
Déçu de cette décision, le géant américain a répondu que sa politique d’identité réelle était légitime. En effet, selon lui « l’utilisation de noms authentiques protège la vie privée des personnes ainsi que leur sécurité, en s’assurant qu’elles connaissent les personnes avec qui elles communiquent ».
Une réaction qui annonce une possible délocalisation du territoire allemand…