L’équipement du territoire en fibre optique est l’une des priorités du gouvernement français en matière de développement du numérique, afin de permettre à toute la population d’être éligible au très haut débit. Si cela est encore loin d’être le cas, les progrès en la matière sont réels et la fibre tend à s’installer dans toutes les grandes villes du pays.
Qu’est-ce que la fibre optique ?
La fibre optique est un câble qui contient un fil en verre permettant de conduire la lumière et de transmettre de l’information très rapidement. Son gros avantage par rapport au cuivre, qui équipe encore une très grande partie du réseau de communication français, est que la fibre optique n’est soumise à aucune perturbation électronique ce qui permet au débit de rester constant, et ce peu importe la distance qui sépare l’abonné de l’amplificateur, tout en étant bien plus élevé.
Deux types de raccordement à la fibre sont aujourd’hui proposés par les opérateurs à leurs clients :
- Il s’agit en premier lieu du FFTH (fiber to the home), dit également « vraie » fibre, qui offre les meilleurs débits descendants et montants puisque la personne voit son domicile être directement raccordé à la fibre, sans aucune perte liée à la distance entre son domicile et l’amplificateur.
- Certains opérateurs proposent également du FTTLa (fiber to the last amplifier), dit « fausse » fibre, qui permet d’avoir un débit théoriquement supérieur à l’ADSL mais inférieur au FFTH. Dans ce cas précis, tout est fibré jusqu’au dernier amplificateur puis des câbles coaxiaux permettent de relier celui-ci au domicile de l’abonné, pouvant occasionner des pertes de débit.
Une véritable guerre a été lancée entre les différents opérateurs concernant l’appellation fibre qui est utilisée dans les campagnes de communication, puisque Free et Orange en tête s’offusquent que SFR-Numéricable puisse vendre son offre FTTLa, donc du câble cuivré, comme de la fibre sans qu’il n’y ait de distinction avec le FTTH offrant des débits bien supérieurs.
Ainsi, le gouvernement a pour objectif d’encadrer l’utilisation qui est faite du terme « fibre » en mettant en place une mesure contraignant un opérateur qui communique sur son offre en utilisant le mot fibre, alors qu’il ne s’agit que de FFTLa, de préciser que la liaison entre le dernier amplificateur et l’abonné est faite par un câble coaxial. Cette distinction permettra ainsi aux opérateurs qui ont investi dans le FTTH de pouvoir mettre cela en avant en se distinguant par rapport à ceux qui ne proposent que du FTTLa.
De lourds investissements
La Commission européenne a fixé pour objectif, en matière d’équipement numérique du territoire, que toute la population européenne soit éligible au très haut débit à l’horizon 2020, c’est-à-dire qu’il soit possible à tout un chacun d’avoir accès à un opérateur pouvant proposer un débit descendant de 30 mbits/s au moins, et au plus grand nombre à des débits descendants d’au moins 100 mbits/s.
C’est dans cette optique là que les opérateurs investissent massivement dans le déploiement du réseau fibre, et notamment Orange qui a récemment dévoilé sa politique pour les 5 prochaines années. Il est ainsi prévu que l’opérateur historique augmente grandement ses investissements en la matière d’ici à 2018, à savoir plus de 4,5 milliards d’euros. L’objectif est d’atteindre les 20 millions de foyers raccordables en 2022.
Des chiffres encourageants
Les chiffres publiés par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) le 3e septembre 2015 concernant les avancées qui ont été faites dans l’implémentation de la fibre en France au 3e trimestre 2015 sont très encourageants. Ce sont 13,9 millions de foyers qui sont désormais éligibles au très haut débit, dont 4,6 millions au FFTH, pour 3,8 millions d’abonnés effectifs selon les chiffres communiqués par l’Autorité.
Cela signifie que 28% des foyers qui pourraient être abonnés au très haut débit le sont. Ce chiffre est en constante progression puisqu’il n’était que de 23% l’année dernière, démontrant l’intérêt de la population de pouvoir accéder à la fibre. Celle-ci permet de profiter de toute sorte de contenus de manière quasi instantanée et de ne pas avoir à attendre des jours durant qu’un fichier de plusieurs dizaines de giga-octets soit téléchargé. La révolution se met ainsi progressivement en marche.
Thomas SCHMIDT Etudiant en M2 Droit de l’économie numérique car passionné par les nouvelles technologies qui sont désormais au cœur de la société et qui soulèvent de nouvelles problématiques, notamment juridiques et éthiques. Au-delà de ça, je suis également féru de sport, et particulièrement le football que je pratique en club. J’ai la chance de pouvoir mettre mes compétences en la matière au service des parieurs sur www.mediapronos.com en proposant mes analyses pour la Ligue 1.