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Une première version du DAVFI, l’antivirus français en projet depuis 2012, sera finalement présentée en Inde le 15 novembre prochain lors de la conférence Ground Zero Summit, conférence destinée aux hackers.

image article 1 DAVFI


Il était grand temps : selon l’étude de l’éditeur d’antivirus américain Symantec, la France est le pays d’Europe le plus touché par la criminalité sur mobile : 41% des Français possesseurs de Smartphone ont été victimes d’actes de cybercriminalité ces 12 derniers mois contre seulement 29% en Europe et 38% dans le monde.
En réponse à ces chiffres, le consortium DAVFI (Démonstrateur d’Antivirus Français et International) dévoile le résultat de ses travaux, un antivirus « made in France ». Celui-ci a vocation à permettre à la France et à l’Europe d’acquérir leur souveraineté numérique dans le domaine de l’antivirus. Cette première version, qui sortira l’an prochain,  sera compatible avec le système d’exploitation Android et pourra être embarquée sur Smartphones et tablettes. La confiance dans le logiciel est garantie par le moteur d’analyse qui sera libre et ouvert.

Le DAVFI réunit cinq grands acteurs français : le laboratoire de cryptologie et de virologie opérationnelles de l’école d’ingénieurs ESIEA ; l’opérateur en sécurité Nov’IT ; l’expert en développement et intégration d’outils d’inventaire et gestion de parc Teclib ; l’éditeur Qosmos et le centre de recherches technologiques DCNS Research.
Avec un budget de R&D s’élevant à 5,5 millions d’euros, la solution proposée par DAVFI se déploie selon trois axes :

  •          sécurité antimalware,
  •          chiffrement bas niveau du système et des données,
  •          chiffrement de la voix et SMS.

Dans un premier temps, DAVFI se destinera uniquement aux entreprises et administrations et coutera quelques centaines d’euros. Une version de l’antivirus pour l’environnement Linux et Windows sera mise à disposition d’ici l’automne 2014. Cette version sera disponible gratuitement pour le grand public. L’iOS d’Apple n’est pas prévu au programme, la faute du système d’Apple qui est « trop fermé ».
La commercialisation du DAVFI débutera réellement à partir du premier trimestre 2014. C’est la société Nov’IT, associé au projet qui s’en chargera. Elle commercialisera, au départ, des Smartphones Galaxy S et Nexus équipés de DAVFI.
A la différence des éditeurs concurrents qui proposent des logiciels à télécharger, DAVFI achète des terminaux du commerce (Smartphones et tablettes) et les équipe de sa solution de sécurité avant de les revendre à ses clients pour un prix supérieur au prix normal de ces appareils (quelques centaines d’euros).
Seules pourront être installées sur l’appareil des applications qui auront été au préalable certifiées de confiance et disponibles dans le « DAVFI market ». La boutique compte pour le moment 450 logiciels, dont le navigateur Firefox ou des logiciels de messagerie “open source”. Par contre, il est peu probable que Facebook puisse en faire partie.
 
Maria-Alexandra NASUI
M2 Commerce Electronique