Douche froide pour les dirigeants de Verizon. Trois jours après le rachat des parts de Verizon Wireless pour une valeur record de 130 milliards de dollars, une plainte a été déposée par des actionnaires de la firme. Ceux-ci estiment que la somme déboursée est trop élevée.

Crédit photo : AFP/LIONEL BONAVENTURE
Crédit photo : AFP/LIONEL BONAVENTURE

Le 2 septembre 2013, l’opérateur américain de téléphonie Verizon a conclu une opération boursière record, en rachetant les 45% de parts que Vodafone détenait dans leur filiale commune, Verizon Wireless. Ce rachat s’est chiffré à une valeur de plus de 130 milliards de dollars. Il s’agit de la troisième transaction boursière de l’histoire.
Verizon Wireless est le premier opérateur mobile aux États-Unis, et cette opération permet à Verizon d’assoir sa position de leader. Lowell McAdam, le directeur général du groupe, considère que cela « permettra à Verizon de mener ses opérations plus efficacement ».
Seulement trois jours après l’annonce de cette opération, des actionnaires de Verizon, menés par Natalie Gordon, ont déposé plainte devant un tribunal de New-York. La plainte est dirigée contre le directeur général ainsi que douze administrateurs du groupe, selon l’agence Reuters.
Les plaignants considèrent que la valeur des parts que détenait Vodafone a été surestimée, et que la somme de 130 milliards de dollars déboursée par Verizon est trop importante. Pour appuyer leur action, ils invoquent notamment la dégradation de la note de la dette de Verizon par l’agence de notation Moody’s, à la suite de laquelle la valeur boursière de l’action Verizon a chuté de 7%, passant de 48,60$ à 45,08$.
Ces actionnaires, qui s’estiment lésés, espèrent l’annulation de l’opération ou la réparation de leur préjudice. La direction de Verizon, à travers la voix de Randal Milch, vice-président exécutif, a réagi en dénonçant « une poursuite dénuée de tout fondement ».
 
Par Ségolène DELMAS et Adrien PITTION

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