C’est le dernier buzz du net. Les articles à ce sujet fourmillent sur la toile et l’on commence à dire tout et n’importe quoi sur ces 5 journalistes qui, à partir de demain et jusqu’à vendredi, s’imposeront de se séparer de toute source d’informations traditionnelle hormis Facebook et Twitter.
Il s’agit d’une expérience d’un genre nouveau à laquelle se prêteront ces jeunes journalistes francophones de France-info, France-inter, Radio-canada, la Rtbf et la Radio suisse romande. Ils sont pour certains des digital native et utilisateurs de Facebook / Twitter.
Tester la valeur de l’information au travers des réseaux sociaux.
Durant 1 semaine nous pourrons suivre ce journalisme d’un genre nouveau et voir si l’information que distillent Facebook et Twitter se rapproche de la réalité et si elle colle à l’actualité.
Nos 5 journalistes nous donneront-ils l’information avant qu’elle ne soit publiée dans les médias traditionnels ? Sera-t-elle exacte ? On se rappelle de l’annonce de la mort de Phillipe Seguin qui avait largement circulé sur Twitter bien avant que les médias ne s’en empare. L’information était fiable. On a en revanche pu voir l’émergence de news erronées comme la mort de l’acteur américain Johnny Depp. Cette fausse information provenait d’une lecture incorrecte d’un article de CNN par un internaute, qui ne s’était pas donné la peine de lire l’article jusqu’au bout. Résultat, Twitter s’était emballé et le monde du micro blogging s’était affolé. Voir l’article sur lepost.fr
Ce test grandeur nature depuis leur retraite périgourdine permettra aux journalistes francophones de mesurer la véracité de l’info selon Facebook et Twitter
Comment juger de la pertinence de cette expérience ?
Les règles pour les journalistes des radio francophones seront les suivantes  : un endroit unique, pas de téléphone du type iphone et un ordinateur par journaliste avec pour seules sources Facebook et Twitter…
Si on nous dit qu’il leur sera interdit de consulter d’autres sites, il pourront tous de même suivre un lien envoyé par un ami. Le journaliste s’engagera à ne lire que le post proposé et “ne pas aller sur d’autres site en question”. Cette information semble être ambiguë et on peut se poser la question suivante : en allant sur un post envoyé par un ami, le journaliste ne verra-t’il pas de l’information supplémentaire qui compromettrait cette expérience ?
D’autre part, le simple fait d’avoir communiqué sur l’ouverture de ce laboratoire médiatique n’est- elle pas la première erreur faite par les radios francophones ? Les journalistes ne seront il pas tout simplement influencés par leurs propres amis de Facebook ou l’internaute lambda? Il est trop tôt pour pouvoir y répondre et il faudra attendre vendredi pour faire le bilan de l’expérience.

A propos de Damien LAUTER