Ou comment valoriser ses compétences grâce à un fait divers du web…

 

Me voilà seul, assis dans mon canapé, un soir de semaine.

Je profite d’un moment de détente, après une journée fatigante, pour ouvrir Snapchat sur mon smartphone, et docilement faire défiler les dernières actualités et contenus proposés par les annonceurs, dans le module Snapchat Discover (la dernière mise à jour ayant octroyé à ces derniers davantage de visibilité sur l’application).

Un titre -pour le moins aguicheur- ne manque pas d’attiser ma curiosité.

A ma décharge, ll faut savoir que cet acteur a joué dans le film Black Panther, que j’ai regardé au cinéma la semaine passée (1).

C’est parti, d’une pression du pouce, je mets mon cerveau en pause et me laisse entraîner vers quelques instants de divertissement (j’oserais même dire, de « destruction (2) créatrice», puisque c’est en fait ce geste qui sera à l’origine de cet article).

 

En bref, une adolescente casse son appareil dentaire pendant le visionnage du film en question.

Son orthodontiste tweet la nouvelle (si cela vous étonne, changez dès maintenant de praticien et optez pour un orthodontiste 4.0…).

L’acteur Michael B. Jordan tombe sur le tweet et propose alors élégamment à la jeune fille de prendre en charge les frais liés à la pose du nouvel appareil.

Ce « fait divers du web » entraine quelques réactions sur la toile, dont cet article de MTV sur Snapchat Discover.

 

Par « déformation estudiantine » ou par curiosité, je me rends sur le profil twitter de la jeune fille, afin de vérifier l’information, et voir si le récent gossip lui a valu un gain de trafic, et quelques followers.

Me voilà servi.

En quelques heures à peine, la quête de reconnaissance et de notoriété (éphémère) a déjà transformé l’intéressée en « la fille qui a cassé son appareil dentaire devant Michael B Jordan, dans Black Panther ».

Consciente de l’écho -certes relatif- qu’a suscité l’article d’actualité la concernant, l’adolescente s’est trouvée une raison d’être dans le monde du petit oiseau bleu, mais pas que…

 

Source : Instagram

 

L’occasion pour moi de réviser la sociologie des réseaux sociaux.

 

We don’t bother, we take (3)

 

S’il est un enseignement que j’ai retenu du corps professoral durant cette dernière année de master, en matière de gestion de projet, c’est celui de ménager ses efforts, et d’être autant que possible un « fainéant intelligent ».

La création et l’entretien de sa e-reputation peut et doit être envisagée comme un projet à part entière, et à ce titre, je ne déroge pas à la règle.

Ainsi, l’observation de ce fait divers du web sans grande importance (et dont l’objet n’est pas d’accabler une jeune fille à peine majeure) aura néanmoins été l’occasion pour moi :

    1) De rédiger un article qui contribuera à mon identité numérique

    2) De valoriser certaines de mes compétences (story telling et rédaction sur le web, photoshop)

    3) D’ adresser les quelques recommandations qui vont suivre…

 

Si je peux donner un conseil à quiconque souhaite profiter de la toile pour partager son avis, voire son expertise, c’est avant tout d’être curieux et ouvert à la découverte (sérendipité).

En effet, il est souvent possible de tirer des observations intéressantes, à partir de faits a priori inintéressants.

C’est alors l’occasion pour le rédacteur d’en profiter pour se « marketer » et valoriser ses compétences (analytiques, rédactionnelles, graphiques, etc.).

Sur un web surchargé d’informations et de contenus en tout genre, n’hésitez alors pas, dès que le sujet s’y prête, à laisser votre empreinte si celle-ci constitue une valeur ajoutée, plutôt qu’en vous faisant le simple relai d’informations.

 
 

(1) il a d’ailleurs fait l’objet d’un google bomb impliquant Allociné lors de sa sortie

(2) de mon cerveau en l’occurrence

(3) célèbre phrase d’un personnage (Jadis) dans la dernière saison de « The Walking Dead » signifiant « nous ne nous dérangeons pas, nous prenons »

 

A propos de Martin REBOULLEAU